[CAMPAGNE CROWDFUNDING] Avec “Living Joconde”, la plus célébre des florentines s’anime en 3D

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Temps de lecture : 3 min

“La Joconde ! Sphinx de beauté qui souris si mystérieusement dans le cadre de Léonard de Vinci s’exclamait Théophile Gautier en 1882. La “fixité inquiétante” dépeinte par le poète quelques lignes plus loin appartiendrait-elle au passé ? L’Institut de l’internet et du multimédia de Paris-La Défense a mené depuis un an le projet “Living Joconde” présenté pour la première fois dans le cadre de Futur en Seine 2015. Désormais, Mona Lisa vous suit réellement des yeux.

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MISE A JOUR DU 29/06/2016

Une campagne de crowdfunding lancé le 8 juin 2016 a pour objectif de déployer la capacité d’expression et la complexité de l’intelligence artificielle de la Living Mona Lisa. L’objectif de 12 000 € (42% atteint au 29/06/2016) doit permettre de passer un seuil significatif en réalisant l’animation des mains et en la coordonnant à l’expression générale du personnage. Au-delà de ce premier succès dans la collecte, de nombreuses autres étapes du développement pourront être franchies.

Mona Lisa est visible dans l’exposition « Du Clos Lucé au Louvre, les trois chefs-d’oeuvre de Léonard de Vinci », au Clos Lucé, du 18 juin au 15 novembre 2016

 

«Elle n’aime pas trop qu’on s’agite, qu’on se colle à elle. C’est un personnage qui fonctionne avec indépendance» assure Florent Aziosmanoff, maître d’oeuvre du projet. En effet, le chef d’oeuvre de la peinture s’anime en fonction de son environnement grâce à une intelligence artificielle et à une série de capteurs utilisant la technologie kinect. Si une quarantaine de personnes ont oeuvré à Living Joconde, les deux porteurs du projet sont l’artiste français Florent Aziosmanoff et le directeur de l’IIM de La Défense, Jean-Claude Heudin.

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Le tableau réagit aux personnes qui lui font face en tournant la tête, en souriant, en faisant la moue, en regardant de gauche à droite…«On a essayé de retranscrire la personnalité de Mona Lisa d’après les recherches» explique Jean-Claude Heudin. Ainsi, si elle est sur-sollicitée par ses admirateurs, le visage de la Joconde se voile et fait la moue. Un projet artistique, mais servant aussi pour la recherche sur les intelligences artificielles. «Un des futurs objectifs, c’est d’avoir une évolution émotionnelle qui tire partie des expériences, des interactions passées du système»

Vidéo de démonstration de la Living Joconde à Futur en Seine 2015

Le but, comme l’exprimait Florent Aziosmanoff, n’est pas de créer une autre Joconde mais bel et bien de renforcer le tableau du peintre et de perpétuer le «living art» initié, selon lui, par Léonard de Vinci: «La Joconde est reconnue comme le premier tableau peut-être qui réussissait à rendre vivante une personne devant son spectateur».

Une déclinaison en bijou et en application

La personnalité centrale de l’IA, stockée sur le cloud pourra aussi être utilisée sur un périphérique plus modeste tel…qu’un bijou. Un prototype de «bijou connecté» en forme de camée représentant un modèle réduit de la Living Joconde vient d’être conçu en collaboration avec la maison de joaillerie Mathon. Deux capteurs, l’un de présence et l’autre tactile, permettent une interactivité avec le pendentif, un micromoteur asservi fait ronronner ou vibrer le bijou selon son humeur tandis que le bluetooth le connecte à d’autres Living Joconde présentes dans les environs

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Une application est également en préparation, qui permettra d’interagir avec une Joconde en format réduit mais aussi de lui envoyer des SMS. Chacun des trois modèles, application, tableau et bijou peuvent se connecter et réagir entre eux. On pourrait également imaginer une Joconde interactive hors les murs et dans un très grand format …

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SOURCE: Livingjoconde.fr, Le Figaro

Date de première publication: 06/07/21015

Date de mise à jour: 29/06/2016

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