Le musée Rodin numérise «le Sommeil» en 3D et le met en ligne sur Internet

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Le musée Rodin de Paris a numérisé en 3D et en haute définition l’œuvre de Rodin « Le Sommeil ». Cette modélisation est  désormais accessible sur le site Internet du musée et sur la base Joconde.

Dans le cadre du plan national de numérisation, le musée Rodin a réalisé la modélisation en 3D de trois versions du Sommeil. Ces 3 modélisations permettent de mieux expliquer la genèse de l’œuvre.

Le Sommeil est une sculpture allégorique exécutée en terre-cuite, en plâtre et en marbre. Elle représente le buste d’une jeune femme endormie.

Le musée Rodin a expliqué le choix de cette œuvre pour la modélisation 3D par plusieurs raisons, à commencer par  la fragilité de la terre-cuite. La modélisation par photogrammétrie permet de conserver une archive de grande qualité.

De plus, les trois versions du Sommeil permettent à l’internaute d’appréhender l’acte créateur de l’artiste. Le modelage en terre conduit à la réalisation d’un moule, d’où est tiré un plâtre. Grâce à des repères, la version en plâtre permet ensuite de réaliser la sculpture en marbre (dans le cas du Sommeil cependant, c’est sur la terre-cuite que Rodin s’est appuyé pour créer le marbre…)

Le projet de numérisation a été piloté par Geneviève Aitken. Cette spécialiste de la numérisation des œuvres d’art a rejoint le musée Rodin en 2010, après avoir travaillé plusieurs années au centre de recherche et de restauration des musées de France.

De la numérisation 3D à la diffusion 

Simplement équipé de la version 11 du logiciel Adobe Flash Player, l’internaute peut désormais s’approprier les œuvres de Rodin, zoomer et les manipuler dans tous les sens grâce à des images très fluides.

Il découvre un nouveau mode d’observation, plus personnel et plus précis.

Certains « points » sont indiqués et explicités sur la sculpture afin de mieux comprendre l’œuvre, sa construction et le processus global de création allant de l’ébauche à l’œuvre finie.

Les images des trois versions ont été mises en ligne sur le site du musée Rodin (terre-cuite, plâtre et marbre) ainsi que sur la base Joconde du Ministère de la culture.

Les animateurs de cette base se félicitent de voir leurs notices enrichies de visuels autres que des images fixes.

Mais ces numérisations en 3D restent assez rares dans les musées, en raison de leur coût encore élevé.

D’autres expériences de numérisation 3D

Le musée de Saint-Lô avait déjà tenté une expérience de présentation d’objet en trois dimensions en 2009, également présentée sur Joconde. Il s’agissait de la vidéo d’une boîte en fer blanc du XIXe siècle effectuant plusieurs rotations sur elle-même afin de pouvoir être observée dans son intégralité. Ce format ne permet cependant pas à l’internaute de manipuler lui-même la boîte.

En revanche, le musée du Quai Branly présente sur son site Internet plusieurs objets de sa collection en trois dimensions, que l’internaute peut observer comme il le souhaite.

Selon les experts, de nouvelles techniques de numérisation 3D devraient en abaisser les coûts et ainsi favoriser la multiplication des modélisations 3D des œuvres tridimensionnelles.

Rédaction: Carole Heulin

Date de première publication: 26/06/2013

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