Le Musée Canadien de l’histoire présente la reconstitution faciale numérique d’une famille shíshálh de plus de 4000 ans.

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La nouvelle salle du Musée Canadien de l’histoire, qui sera inaugurée le samedi 1er juillet 2017, comptera parmi ses nouveautés une reconstitution faciale numérique d’une famille Shíshálh vieille de 4000 ans, réalisée à partir d’une sépulture exhumée en Colombie-Britannique.

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La nouvelle salle du Musée Canadien de l’histoire, qui retrace l’histoire du Canada depuis la présence de la première trace de vie humaine dans le pays jusqu’à nos jours, mettant un accent majeur sur l’histoire des indigènes, présentera pour la première fois, une reconstitution en 3D des visages d’une ancienne famille Shíshálh.

Les restes ont été trouvés en 2010 près de l’actuel Sechelt, en Colombie-Britannique. Cette découverte funéraire est l’une des plus importantes en Amérique du Nord, non seulement parce que les restes sont très vieux (plus de 4000 ans) et très bien conservés, mais parce qu’ils présentent les restes d’une famille particulière.

Une famille riche et puissante

Cinq individus ont été identifiés : un homme dans la cinquantaine, une femme entre 19 et 23 ans, des jumeaux entre 20 et 25 ans et un bébé de sexe inconnu. Ils étaient tous enterrés avec des centaines de milliers de pierres, de perles, et de coquillagesL’homme a été trouvé avec près de 350 000 petites perles de pierre, cousues à l’époque, semble-t-il, sur une épaisse cape, explique Matthew Betts, conservateur de l’archéologie des Premiers Peuples au musée. La femme enterrée à proximité, a quant à elle était trouvée avec 15 000 perles de pierre ainsi que 1,500 perles de coquille, rangées autour de sa tête, suggérant qu’elles avaient été tressées dans ses cheveux.

Les spécialistes tirent la conclusion que ce devait-être une famille riche et puissante, sans doute même était-ce un chef de tribu, enterré avec sa famille.

“Non seulement l’homme a disposé de cette richesse dans sa vie, mais également dans sa mort. C’est une indication de la puissance qu’il représentait” explique Matthew Betts.

Coopération et collaboration

Pour exhumer un tel trésor, le musée a collaboré avec la nation Shíshálh pour fouiller le site, ainsi qu’avec les archéologues du Musée Canadien de l’histoire et de l’Université de Toronto.

Par la suite, le musée s’est associé à Visualforensicun studio de production 3D qui créer des portraits posthumes en images de synthèse HD pour créer les reconstructions précises de chacun des crânes. La reconstitution faciale et animée en trois dimensions est en fait le fruit de quelques années de collaboration entre le Studio Visualforensic, la Nation shíshálh, le Musée et l’Université de Toronto. Les équipes ont réussi a créé de manière très détaillée les représentations en 3D des visages ainsi qu’une vidéo les représentant en mouvement.

Le résultat de ces recherches, analyses scientifiques poussées et production 3D sera présenté le 1er juillet 2017.

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Une exposition unique

L’idée derrière cette innovation, était de faire vivre la famille, et ainsi d’aider les visiteurs des musées à se regarder dans leurs visages, à s’identifier à eux et à vouloir en savoir plus sur eux. C’est une nouvelle manière d’aller toucher les visiteurs de musée, de créer un sentiment d’immersion total.

C’est la première du genre en Amérique du Nord, a noté Mark O’Neil, président-directeur-général du Musée canadien de l’histoire. 

«On est fier de partager cette histoire exceptionnelle issus de recherches novatrices», précise Mark O’Neil.

Après l’étude des restes, ces derniers ont été rendus aux Shíshálh pour qu’ils soient portés de nouveau en terre. Une version similaire du module 3D développé pour le projet du Musée Canadien de l’histoire est en cours de construction pour le Musée Tems Swiya à Sechelt, afin que les membres de la nation puissent également voir les résultats.

Sources: Ctvnews, Infos07

Mise en ligne le 30/05/17

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