Le musée municipal de Lierre (Belgique) présente une copie grandeur réelle d’un squelette de Mammouth imprimé en 3D

Partager :
Temps de lecture : 4 min

Le samedi 29 septembre 2018, le musée municipal de la ville de Lierre, en Belgique, a dévoilé une copie grandeur réelle du squelette du célèbre mammouth exposé au Muséum des sciences naturelles de Bruxelles. 

© Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique

Quand l’impression 3D vient en aide à la science. 

Le muséum des sciences naturelles de Bruxelles a fait appel à l’entreprise Materialise afin de réaliser l’ambitieux projet de reproduire grâce à l’impression 3D, grandeur nature, le squelette du précieux “Mammouth de Lierre”, découvert en 1860 à Lierre et exposé depuis 1869 au muséum.

“L’impression 3D est souvent utilisée pour créer les os manquants dans un squelette, mais ce projet est unique car, pour la première fois, nous imprimons un squelette entier et de taille réelle” témoigne Mietje Germonpré, paléontologue à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique.

L’actuel squelette comporte des manques, notamment la queue et une défense remplacées par des pièces en bois, et tient sur une structure réalisée en 1868 par le taxidermiste Louis de Paw. Son système, très ingénieux pour l’époque, permettait au mammouth de se tenir debout grâce à une armature métallique, évitant ainsi de percer les os.

Sa reproduction à taille réelle permet de présenter le squelette dans la ville où il a été découverte mais également de travailler à son étude sans risquer d’endommager l’original.

Une prouesse technique

mammoth5.jpg
© Materialise

Pour réaliser cette copie, les ingénieurs de Matérialise ont d’abord scanné en 3D les 320 os pour ensuite reconstruire le squelette numériquement. Ils ont également fait appel à Mietje Germonpré, paléontologue à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, spécialisée dans les mammifères de l’âge de glace, afin de mieux comprendre le mammouth.

Pour l’assemblage, une structure plus moderne et adaptée en carbone a été réalisée. Le résultat est plus solide et léger que l’original de Louis de Paw. Les os ont ensuite été peints pour plus de réalisme.

Une copie plus exacte que l’original

mammoth4.jpg
© Materialise

Le squelette original présente des inexactitudes qui reflètent la connaissance au moment du montage original, il y a 150 ans.

“Un exemple est la longueur de sa queue, que nous savons maintenant plus courte que ce que l’on pensait initialement. Il manque également quelques os au squelette de mammouth original  telle que sa défense gauche. Nous sommes repartis de la défense droite et l’avons recréée dans Materialise 3-matic pour obtenir une réplique plus précise que la défense en bois utilisée pour compléter le squelette d’origine. La mâchoire supérieure brisée a également été restaurée avec précision en repartant de la structure osseuse originale. Cela signifie que le mammouth imprimé en 3D sera plus précis scientifiquement que l’original.” explique Gertjan Brienen, chef de projet chez Materialise.

Le travail combiné des ingénieurs et paléontologues a permis de créer une copie plus exacte que l’original grâce aux dernières avancées scientifiques et aux découvertes récentes, notamment par l’observation de corps gelés de mammouth retrouvés en Sibérie.

De plus, la reconstitution virtuelle du squelette conçue avant l’impression permettra aux chercheurs du monde entier d’étudier le spécimen à distance.

Le Mammouth de Lierre de retour dans sa ville d’origine

mammoth6.jpg
© Materialise

Il aura fallu 9 imprimantes, 1 mois d’impression et le travail de 19 personnes pour que le mammouth prenne vie.

Ce second “Mammouth de Lierre” a été dévoilé le samedi 29 septembre 2018 dans sa ville d’origine en Belgique. Près de 3 000 personnes se sont déplacées lors du week-end d’inauguration dans le nouveau musée municipal.

Cet exemple n’est pas le premier où l’impression 3D permet de redonner vie à une espèce disparue. En juin dernier, le Musée d’Histoire Naturelle de Paris avait commandé l’impression d’un tricératops à grande échelle, pour l’exposer dans la gare d’Austerlitz afin de promouvoir son exposition T-rex.

SOURCES : primante 3D / 3dnatives / Matérialise / vrt news

DATE DE PREMIÈRE PUBLICATION : 16/10/2018

À-lire-sur-le-site-du-CLIC1

Avec l’impression 3D, le musée de l’Ardenne souhaite mieux accueillir les visiteurs déficients visuels

Grâce à la numérisation et impression 3D, des artistes « restituent » à l’Egypte le buste de Néfertiti

L’impression 3D pourrait accélérer la fin du chantier de la Sagrada Familia

. Le Musée D’Arcy Thompson de l’Université de Dundee redonne vie aux espèces éteintes avec la diffusion libre de modèles 3D

banner clic 2024 V1

Laisser un commentaire