Le Musée de la Pinacothèque de São Paulo et IBM proposent de dialoguer en direct avec des oeuvres d’art

Partager :
Temps de lecture : 4 min

Après Amsterdam et Buenos Aires, IBM et le Musée de la Pinacothèque de São Paulo entendent expérimenter l’usage de l’informatique cognitive pour rendre les visites des musées plus interactives et personnalisées. Dans le cadre du projet «La Voix de l’Art, un assistant doté d’intelligence artificielle alimentée par IBM Watson peut ainsi répondre aux questions posées par les visiteurs sur des peintures et des sculptures de la collection de la Pinacoteca.

(c) ITeam
(c) ITeam

L’exposition basée sur la technologie IBM Watson a été ouverte au public le 5 avril 2017.

Selon une étude de l’Institut de recherche économique du Brésil (Ipea) réalisée en 2010, 70% des brésiliens n’ont jamais visité un musée ou une institution culturelle. Le projet vise donc à “utiliser l’informatique cognitive Watson comme un outil permettant de créer une expérience différente pour les visiteurs du musée. Le musée et son partenaire souhaitent que pour la première fois, tout visiteur issu de tout milieu culturel ou social puisse, par des conversations vocales, interagir avec l’art et obtenir des réponses à ses questions, en espérant accroître l’intérêt du public sur les oeuvres et leur contexte historique”.

“Dans un tel monde technologique, les musées ne pouvaient pas être laissés de côté. Pinacoteca essaie toujours de se réinventer et de définir des stratégies pour atteindre un public plus large. Le partenariat entre Pinacoteca et IBM a permis de créer cette nouvelle expérience, entièrement interactive et accessible à tous les publics”, explique Paulo Vicelli, directeur des relations institutionnelles de la Pinacoteca de São Paulo.

“Nous voulons que le visiteur expérimente une nouvelle façon d’aller dans un musée, d’interagir avec les pièces d’art et de pouvoir recevoir des réponses à ses questions en temps réel. Il y a de nombreuses interrogations sur les pièces d’art sélectionnées et notre outil permet d’offrir une conversation avec elles. C’est aussi un moyen très unique et stimulant d’apprendre. L’objectif final ici est que les gens finissent leurs visites en sachant un peu plus sur l’art et avec l’idée qu’un musée peut être également très amusant”, explique Fabiana Galetol, responsable des communications chez IBM Brasil.

Une visite simple et intuitive

À l’entrée de la Pinacoteca, le visiteur reçoit un smartphone et un casque avec l’application mobile “The Voice of Art” déjà installée. Pendant qu’il parcourt le musée, il peut recevoir des notifications lorsqu’il se trouve proche d’une oeuvre offrant cette forme de médiation interactive et personnalisée. Dans ce cas, il peut s’approcher de l’oeuvre et est alors invité à poser des questions -via le micro du casque- sur les peintures et les sculptures qui sont les plus proches de lui.

Pour identifier un visiteur approche des œuvres sélectionnées, des capteurs iBeacon ont été installés dans les salles du musée et assurent la géolocalisation.

Toute l’interaction se fait par la voix, via un chatbot en portugais. Les visiteurs malentendants peuvent interagir via un outil de discussion écrit intégré également à l’application.

Pour pouvoir répondre à un maximum de questions, les programmeurs IBM ont travaillé avec des conservateurs d’art et des chercheurs du Musée Pinacoteca pour alimenter Watson avec des informations et des réponses sur l’ensemble des oeuvres d’art choisies pour ce parcours.

Les réponses préparées pour Watson proviennent de l’exploration de données du musée, des livres, des journaux anciens, des biographies, des interviews et de l’ensemble des contenus sur internet. Outre les faits historiques et sur les techniques de l’art, Watson a également été “éduqué” pour répondre à la corrélation entre les pièces d’art et les événements contemporains.

(c) tecmundo.com
(c) tecmundo.com

Pour cette première expérimentation brésilienne, Watson répond aux questions sur sept œuvres de la collection Pina: Mestiço, de Cândido Portinari (1934); Saudade, de Almeida Junior (1899); Ventania, de Antonio Parreiras (1888); São Paulo, de Tarsila do Amaral (1924); O Porco, de Nelson Leirner (1967); Bananal, de Lasar Segall (1927); e Lindonéia, a Gioconda do subúrbio, de Rubens Gerchman (1966).

São Paulo, Tarsila do Amaral
São Paulo, Tarsila do Amaral

Les 100 ans d’IBM Brazil

L’application utilise les outils et API développés dans le cadre du programme Watson (initié par IBM Inde) et de ses technologiques utilisant l’intelligence artificielle d’IBM. L’ensemble des dispositifs est également hébergé sur la plate-forme Cloud IBM Bluemix. IBM Brazil a proposé ce partenariat à la Pinacoteca dans le cadre des célébrations de son centième anniversaire dans le pays. Le projet a également impliqué l’agence de communication Ogilvy.

“Ce projet montre un niveau profond d’intégration entre les équipes IBM, Pinacoteca et Ogilvy. Nous voulions proposer une solution avec utilisation très pratique de l’informatique cognitive de Watson. Nous souhaitions montrer également comment Watson peut être appliqué et utilisé par le public dans la vie de tous les jours et peut aider à améliorer l’expérience humaine “ a précisé Claudio Lima, chef de la création à Ogilvy Brésil.

SOURCES: IBM Brazil, Ogilvy Brazil

Date de première publication: 19/04/2017

a-lire-sur-le-site-du-clic

Le Musée d’Art Moderne de Buenos Aires (MAMBA) propose à ses visiteurs de « chatboter » avec une oeuvre d’art

Avec le soutien de Facebook, la maison d’Anne Frank lance un « chat bot » sur Messenger

À la Cité des Sciences et de l’Industrie, le robot japonais Pepper accueille désormais les visiteurs

Les chercheurs d’IBM Inde imaginent un compagnon numérique de visite très intelligent

banner clic avril 2024

Laisser un commentaire