Reynolda House Museum of American Art: du happening in-situ au hacking numérique

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Temps de lecture : 4 min

Quelques mois seulement après le lancement de son nouveau site internet, le Reynolda House Museum of American Art a décidé de le hacker. La mission a été confiée à Museum Hack, un groupe de NY spécialisé dans l’organisation d’événements happening dans les musées et lieux culturels.

Reynolda House

Le 26 février, le groupe Museum Hack a donc “attaqué  le Reynolda Museum mais dans sa version numérique, c’est à dire son nouveau site web. Après des visites happening au Metropolitan Museum of Art au Musée américain d’histoire naturelle, la même équipe qui mène des visites réelles dans les musées de New York a donc pris d’assaut la galerie en ligne du musée.

Comme l’explique Sarah Smith, directrice marketing et communication du Reynolda: “l’idée  est de positionner le site web du Reynolda comme une expérience parallèle à la visite physique du musée et d’ouvrir de nouvelles manières d’explorer et de partager des collections du musée d’art américain, ces objets historiques et les archives de la famille Reynolds. Rien ne peut remplacer une expérience de visite réelle, mais avec près de 400 objets de nos collections maintenant disponible en ligne, plus que ce qui peut être vu à un moment donné dans nos galeries, nous avons souhaité redéfinir et élargir l’expérience proposée par le Reynolda. Travailler avec Museum Hack est un pas de plus dans notre exploration des nouvelles manières de renforcer notre relation avec notre public, avant et après leur visite du musée“.

C’est la première fois que Museum Hack pirate les collections en ligne d’un musée. Pour ce détournement, les équipes du Musée et de Museum Hack ont sélectionné neuf objets, dont huit œuvres de la collection d’art américain et une de la collection historique de la maison. Chaque sélection est expliqué par l’équipe de Museum Hack sur le blog du musée.

reynolda website

Une collection aux facettes multiples

Les visiteurs du musée peuvent passer d’un cendrier en cuivre de 1917 à une boîte d’allumettes sérigraphiée de 1973 ou à une teinture de l’artiste Alan Shields. “C’est cette juxtaposition inhabituelle d’objets sans rapport qui rend l’expérience du Reynolda House – sur place et en ligne – unique”, explique Elizabeth Chew, en charge de la conservation et de l’éducation au musée Reynolda. “Le détournement de notre galerie en ligne nous permet de donner l’opportunité pour le public de regarder les objets de notre collections d’une manière très personnelle. Dans un tel contexte, vous n’avez pas besoin d’un diplôme d’histoire de l’art pour comprendre les peintures ou vous sentir bien au musée.”

A la suite de cette première opération de hacking, le musée envisage d’autres détournements de la galerie en ligne par les visiteurs, les équipes du musée, ou d’autres publics.

Le fait que Nick Gray, fondateur du Museum Hack, soit diplômé 2004 de l’Université Wake Forest, avec laquelle le Reynolda Museum est affiliée n’est pas étranger à ce projet. Le musée et l’université sont d’ailleurs situé sur le même campus Reynolda.

“J’ai vécu sur le campus pendant quatre ans, et j’ai aimé mes nombreuses visites de la propriété historique. De cette expérience est née cette idée” explique Nick Gray. “Le musée Reynolda a toujours été dans mon radar. Obtenir l’occasion de travailler avec le Reynolda sur un tel projet a été un immense honneur.”

Un projet numérique global

museum_hack_logoAfin de faire un premier bilan de l’expérience, le musée Reynolda et Museum Hack proposeront un forum en en ligne sur Twitter le 13 Mars à 14:00 (hashtag # hackreynolda). En Avril, le musée proposera un séminaire avec Museum Hack et d’autres professionnels des musées sur l’expérience et l’engagement du visiteur généré par et autour du projet.

L’opération avec Museum Hack fait partie d’une initiative plus vaste du Musée Reynolda appelée le Projet D’implication Numérique (Digital Engagement Project), lancée en 2010 avec la numérisation des collections du musée. Le projet financé par le gouvernement fédéral inclut la numérisation et l’indexation de chaque objet des collections du musée, la refonte du site Web et les nouvelles initiatives d’interaction avec le musée physique ou en en ligne.

En Février 2014, Reynolda avait annoncé la création d’un nouveau poste de direction de sa nouvelle “aile numérique” (digital wing”. Trish Oxford a ainsi été nommé directeur adjoint du marketing et des communications, chargée de mettra l’accent sur ​​la création de synergies entre les expériences physiques et des expériences virtuelles, notamment grâce à la gestion du nouveau site Web du Musée, des e-mail, des médias sociaux, et des autres plates-formes numériques.

SOURCE: Reynolda Museum, Museum Hack

Date de première publication: 05/02/2014

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