Quatre statues des XVI et XVIIèmes siècles déposés par l’Etat au Palais des Beaux Arts de Lille et bientôt rénovées avec le soutien des PME régionales

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Le mercredi 30 mars 2016, Martine Aubry, maire de Lille, et Jean-François Cordet, préfet de la région Nord – Pas-de-Calais Picardie, préfet du Nord, ont entériné le dépôt en juillet 2015 au Palais des Beaux-Arts de Lille de quatre statues des XVI et XVIIè siècles propriété de l’État français. Ce dépôt a été rendu possible grâce au don à l’État de M. Rault, propriétaire du terrain où étaient enfouies les statues. Cette première présentation de ces chefs d’oeuvres était également l’occasion de lancer la campagne de financement participatif auprès des PME de la région de Lille. Une première pour le Palais des Beaux Arts ! 

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© Palais des Beaux-Arts de Lille Les quatre statues d’Orchies : deux moines et deux saintes.

Quatre statues découvertes à l’occasion d’un diagnostic archéologique

Les statues ont été découvertes à l’occasion d’un diagnostic archéologique réalisé à Orchies en mars 2013 par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) à la demande de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac).

Ces statues et notamment celles de sainte Marie-Madeleine et de sainte Agnès, présentent un intérêt majeur pour la région en raison de la qualité d’exécution, de leur état de conservation, et de leur découverte en contexte archéologique. Si leur origine reste pour l’instant inconnue, il est possible qu’elles aient été enfouies pendant la Révolution pour les sauver du vandalisme.

Dans ma – déjà longue – carrière de conservateur et directeur de musée, je n’avais encore jamais connu l’émotion d’accueillir une découverte archéologique majeure au sein des collections dont j’avais la charge“, a déclaré à France 3 Bruno Girveau, le directeur du musée. “Ces oeuvres soulèvent de nombreuses interrogations, tant du point de vue de la datation et de l’origine qu’en matière de restauration. Mystères et questions que les conservateurs du musée et les restaurateurs vont tenter de résoudre.

Elles ont ainsi passé plus de deux siècles cachées aux yeux du public protégées par une couche de terre.

Une restauration spectaculaire

La restauration de ces œuvres, couvertes d’une terre très adhérente à la surface de la pierre, est un préalable indispensable à la mise en exposition.

© Dominique Bossut / Inrap La mise au jour des statues à Orchies en mars 2013
© Dominique Bossut / Inrap La mise au jour des statues à Orchies en mars 2013

Entre novembre 2015 et janvier 2016, une étude a été menée par deux restauratrices et des tests ont été réalisés afin de trouver le moyen le plus efficace de les nettoyer sans risquer de les endommager. Elle a aussi eu pour objectif de tenter de retrouver l’emplacement de certains fragments cassés au moment de l’enfouissement ou de la découverte.

Reportage France 3 (30 mars 2016):

Appel aux PME régionales

Au terme de la restauration, les œuvres, libérées de leur gangue de terre, seront présentées aux côtés des peintures et sculptures flamandes du musée et permettront d’évoquer la transition entre l’art du Moyen Âge et celui de la Renaissance. Cette restauration exceptionnelle sera l’occasion d’une première expérience de mécénat collaboratif destiné aux PME-PMI et professions libérales (d’avril à juin 2016).

L’appel au mécenat pour leur restauration est adressée aux entreprises de la région (PME-PMI, TPE-TPI), aux professions libérales ainsi qu’aux mécènes engagés. 50 000 euros sont nécessaires. L’objectif est de permettre au public de les admirer lors des prochaines Journées européennes du Patrimoine, le week-end des 17 et 18 septembre 2016.

Les sculptures d’Orchies, de leur découverte à leur prochaine mise en valeur, témoignent de la collaboration des institutions de l’État, de la ville de Lille et bientôt du tissu économique régionale.

SOURCE: Palais des Beaux-Arts de Lille

Date de première publication: 31/03/2016

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