DOSSIER TechnoRadar / Hiver 2014 (RCIP Canada)

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Temps de lecture : 4 min
 Chaque saison, le Réseau Canadien d’Information sur le Patrimoine RCIP met en lumière des technologies prometteuses, émergentes ou éprouvées qui sont utilisées pour et par les musées.
Numéros précédents :

Automne 2013; Printemps 2013; Hiver 2013; Automne 2012

Applications mobiles canadiennes

Cet automne, le Musée royal de l’Ontario (ROM) de Toronto a lancé une nouvelle application mobile qui permet aux visiteurs d’interagir avec des objets sélectionnés du musée comme il n’a jamais été possible auparavant. Appelée ScopifyROM, l’application met dans les mains des visiteurs des outils numériques similaires à ceux dont disposent les conservateurs et les experts. L’utilisateur de l’application doit d’abord repérer un des 15 objets répartis un peu partout au ROM pouvant être lus avec ScopifyROM. Sur les lieux, ils peuvent scanner le code QR, qui fait apparaître un objet de l’exposition sur leur appareil et ouvre les écrans pertinents (en général, deux ou trois par objet).

Vue externe d’un chat égyptien momifié, avec vue aux rayons X de la tête.Ces écrans permettent de faire toute sorte de choses telles que déchiffrer des hiéroglyphes sur une momie, recouvrir de chair le squelette d’un animal afin de le faire revivre, restaurer des objets anciens, voir les objets à l’endroit où ils ont été découverts, et plus encore. Bien qu’ils soient un peu trop érudits pour les plus jeunes visiteurs, cinq jeux sont aussi disponibles, notamment celui de la nuit des chauves-souris dans lequel les joueurs doivent utiliser leur appareil pour incarner une chauve-souris et capturer des proies en vol à l’aide de l’écholocalisation (c’est-à-dire l’utilisation du son pour localiser des objets).

Lorsque l’appareil mobile d’un utilisateur s’approche d’un point d’accès Wi-Fi, son signal devient plus fort. En évaluant la force du signal relative aux divers points d’accès Wi-Fi et en les faisant correspondre aux emplacements Wi-Fi connus, l’application peut déterminer l’emplacement de l’utilisateur dans un rayon de trois mètres (dans certains cas, aussi peu qu’un demi-mètre). Les utilisations éventuelles de la technologie dans les musées sont nombreuses — les concepteurs songent éventuellement à l’utiliser pour créer des visites personnalisées selon des intérêts particuliers, ou pour des chasses au trésor pour les enfants.

Vous pouvez trouver de nombreuses autres applications mobiles des musées canadiens sur notre site Web.

Réalité augmentée

Cet automne, on a découvert un certain nombre d’exemples intéressants de la réalité augmentée provenant de partout dans le monde qui mettent en évidence les différentes utilisations de la technologie par les personnes travaillant dans le domaine de l’histoire et du patrimoine.

  • Recréer tout un monde disparu. Au Royaume-Uni, la De Montfort University a élaboré l’application Roman Leicester. L’application fait revivre la ville de Leicester à l’époque romaine. La reconstruction virtuelle de la ville en l’an 210 utilise la réalité augmentée pour permettre aux spectateurs d’explorer une série de Images de bâtiments à l’époque romaine de l’ancienne ville de Leicesterbâtiments et d’artefacts en 3D. Si vous êtes suffisamment près de l’emplacement réel, une vue en réalité augmentée est activée pour vous permettre de voir le bâtiment ou l’artefact sur lequel l’appareil est superposé sur l’écran d’un appareil photo représentant le monde réel.

 

  • Orienter les visiteurs sur un site historique. La réalité augmentée est utilisée pour révéler les secrets d’un village médiéval fortifié en Italie. Située près de Sienne, la ville fortifiée de Monteriggioni est l’un des plus importants sites historiques de l’Europe médiévale. La nouvelle application Monteriggioni utilise un système intégré de signalisation traditionnelle, des codes QR et une application pour les appareils mobiles en trois langues. Douze points d’intérêt sont décrits à l’aide de textes, d’images, d’enregistrements audio et vidéo et de la réalité augmentée. Les visiteurs peuvent donc voyager dans le temps en explorant le village de façon novatrice et stimulante.Ville médiévale fortifiée de Monteriggioni

 

  • Faire revivre un personnage historique. À Dodge City, au Kansas, les visiteurs du nouveau Gunfighters Wax Museum peuvent utiliser leurs appareils mobiles pour faire revivre des personnages célèbres du Far West. La fonction de réalité augmentée du musée transforme les photographies d’aventuriers comme Wyatt Earp et Wild Bill Hickok en de courtes vidéos dans lesquelles le visage animé de chaque personnage raconte son histoire.

 

  • Explorer un seul artefact. Le Royal Air Force Museum (à Londres) ranime un bombardier allemand accidenté grâce à la réalité augmentée. En juin, le musée a récupéré avec succès le seul bombardier allemand Dornier Do 17 connu des eaux de la Manche dans lesquelles il a sombré durant la bataille d’Angleterre. Maintenant, les visiteurs du musée peuvent voir, grâce à la réalité augmentée, un bombardier entièrement restauré, en 3D et en grandeur réelle, à l’aide de leurs téléphones intelligents et de l’application « Apparition: Dornier17 » d’Apple et d’Android offerte gratuitement.Bombardiers Dornier 17 de la Seconde Guerre mondiale volant au-dessus de Londres Heureusement pour ceux d’entre nous qui ne peuvent se rendre à Londres, le Royal Air Force (RAF) Museum s’est associé à un certain nombre de musées partout dans le monde, notamment le Musée de l’aviation et de l’espace du Canada. Les visiteurs de ces musées pourront aussi utiliser l’application pour visualiser le Dornier en réalité augmentée à l’aide de leurs téléphones intelligents.

Article paru le 17 janvier 2014 sur le site du RCIP

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