Bristol Museum, Tate Modern et National Museum Cardiff … au moins trois musées du Royaume-Uni ont vu leurs collections s’accroître de manière originale ces derniers mois. L’artiste Elias Marrow y a accroché ses œuvres créées avec l’aide de l’intelligence artificielle. Cette pratique fait écho à la série de Banksy de 2003-2005, au cours de laquelle des œuvres avaient été ajoutées aux collections de la Tate Britain, du Louvre et du British Museum.
L’artiste a déclaré à la BBC qu’il s’intéressait à « la manière dont les institutions publiques décident de ce qui mérite d’être montré, et à ce qui se passe lorsqu’un élément extérieur à ce système apparaît en son sein ».
Elias Marrow qui se présente comme « Artiste conceptuel. Chirurgien culturel » n’a pas démenti que ses créations utilisent les technologies de l’intelligence artificielle.
Il considère même que « l’utilisation de l’IA pour créer l’œuvre d’art s’inscrit dans l’évolution naturelle des outils artistiques. L’IA est là pour rester, et limiter son potentiel serait contraire aux convictions artistiques qui me sont chères ».
- Le précédent Bansky
L’accrochage d’œuvres non autorisées, réalisées de manière éphémère, dans les musées n’est pas un phénomène propre à Marrow.
Entre 2003 et 2005, dans le cadre de sa série « Banksy Museum Pranks », Banksy avait installé ses propres œuvres sur les murs de la Tate Britain, du Louvre, du Muséum d’histoire naturelle et du British Museum.
Une de ces oeuvres, « Peckham Rock », était un bloc de béton orné à la manière d’une peinture rupestre. Elle fut ajoutée aux murs du British Museum à l’insu du personnel et y était restée inaperçue pendant plusieurs jours. Après avoir été retirée des murs du British Museum, elle a été réexposée en 2005 à l’Outside Institute de Londres, présentée comme « un prêt de Banksy et du British Museum ».
SOURCES : Elias Marrow, presse
PHOTOS : Elias Marrow, presse
Date de première publication : 17/11/25

