Qu’est-ce que le silence? O๠se rencontre-t-il ? Pouvons-nous en faire réellement l’expérience, alors que le monde dans lequel nous évoluons semble constamment soumis aux bruits du quotidien ? Du 10 décembre 2024 au 31 aoà»t 2025, la Cité des sciences et de l’industrie de Paris propose d’explorer cette thématique originale en offrant une expérience acoustique immersive et intime. L’exposition temporaire « Silence » est l’adaptation de l’exposition « Les Bruits du Silence » produite par par le Musée de la communication de Berne et qui y a été présentée du du 9 novembre 2018 au 7 juillet 2019.
{COUP DE COEUR CLIC} Le CLIC a beaucoup aimé cette exposition expérience, maline par son concept, intelligente par sa narration et immersive par sa technologie et sa scénographie.
« Dans nos sociétés trépidantes, nombre d’entre nous aspirent au calme… et pourtant notre relation au silence est ambivalente : l’idée d’un silence absolu est à la fois réjouissante et profondément inquiétante. Plus le silence est présent et plus nous entendons le bruit. Bruit et silence sont ainsi intrinsèquement liés, l’un étant l’absence de l’autre » c’est ainsi que la Cité des Sciences justifie le choix ambitieux de proposer l’exposition temporaire « Silence » à son public du 10 décembre 2024 au 31 aoà»t 2025.
- Une expérience immersive et un parcours personnalisé
Muni d’un casque géolocalisé, le visiteur est plongé dans un univers sonore, activé par ses déplacements dans l’espace.
Chaque parcours est unique. Dans « Silence », c’est l’exposition qui suit le visiteur et non l’inverse.
Anecdotes, témoignages et histoires personnelles permettent à chacun de découvrir les différentes facettes du silence, jusqu’à ses paradoxes les plus surprenants. Tantôt le silence incarne l’aspiration à la sérénité, tantôt il signale l’imminence d’un danger… Le silence est unique et multiple à la fois : c’est à un voyage dans le silence qu’invite l’expérience.
« Qu’on le recherche ou qu’on le fuie, le silence est devenu rare dans nos sociétés en mouvement perpétuel. L’exposition propose aux visiteurs d’appréhender les formes que prend le silence aujourd’hui gr ce à un parcours muséographique acoustique. Servie par une scénographie épurée et abstraite, Silence offre ainsi une expérience sensorielle originale qui laisse la part belle à la déambulation » s’enthousiasme Bruno Maquart, Président d’Universcience.
Cette exposition s’inscrit dans la ligne éditoriale «Chemins de traverse / La science là o๠on ne l’attend pas ». Cette ligne éditoriale regroupe des expositions dont le sujet n’est pas à première vue scientifique ou technique mais qui permet d’y conduire, d’une manière ou d’une autre, en ligne droite ou, plus souvent, par des chemins détournés. « Il s’agit ainsi de montrer la science o๠on ne l’attend pas, en invitant à sa table la grande famille des créateurs ».
- Le parcours de l’exposition
. Introduction
« Le visiteur est accueilli dans une salle o๠sont projetées les images d’un paysage enneigé, blanc et cotonneux, pour un premier contact avec le silence. Au milieu d’un espace propice à la fl nerie, o๠des tabourets invitent à la détente, une voix explique comment se visite l’exposition, la diffusion du son épousant les mouvements de chacun dans l’espace ».
. Le phénomène du bruit
« Une première séquence s’intéresse au bruit et à ce qui le constitue : le percevons-nous de façon subjective ou objective? à€ première écoute, il peut déranger, perturber ou, au contraire, sembler familier et naturel. Quel rapport entretenons-nous avec lui ? Le visiteur prend alors conscience de ce que sont les décibels, cette mesure de l’intensité sonore, et teste ses connaissances à travers un jeu. Combien de décibels pour un ronronnement, une radio, une douche ou un aspirateur ? Cette partie se conclut par les effets du bruit sur notre santé et la vie en société, explorant ce qu’on appelle la pollution sonore ».
. Le phénomène du silence
« Dans ce deuxième espace, le public est invité à faire l’expérience concrète du silence. Casque toujours branché sur les oreilles, il écoute une conversation qui interroge l’existence du silence : existe-il de manière certaine? L’avons-nous déjà expérimenté dans son absolu? Plus loin, deux expériences distinctes sont proposées : quelle différence entre le silence diurne et le silence nocturne? Que ressent-on dans une chambre sourde appelée chambre anéchoà¯que, l’endroit le plus silencieux au monde? à€ l’image de celui conçu à Minneapolis dans les Laboratoires d’Orfield, un tel espace permet de faire des expériences scientifiques sonores inédites. Le son ayant été absorbé à 99,9%, seuls persistent les bruits du rythme cardiaque, de la respiration de celui qui s’y tient : soulagement ou supplice? »
. L’ambivalence du silence
« L’exposition s’attache à démontrer à quel point le silence est une notion ambivalente : subi ou souhaité, il amène à ressentir des sensations profondément contradictoires. Le public découvre l’histoire de l’ermite américain Christopher Knight qui a passé volontairement près de 27 ans seul et en silence dans une forêt. Lors de cette expérience extraordinaire, il a pu développer une hypersensibilité au bruit. A contrario, l’isolement sensoriel peut aussi être vécu comme une torture psychologique, génératrice d’angoisse, voire de folie ».
. Plus loin dans le silence
« Dans cette partie de l’exposition, le visiteur part à la rencontre de Sara Maitland. Cette écrivaine écossaise s’est volontairement isolée pendant quarante jours sur une à®le déserte. En sont issus deux ouvrages dans lesquels elle relate les différentes phases traversées durant cette expérience inédite. On y découvre notamment les effets d’un silence prolongé sur l’être humain et ses états de conscience ».
. Histoires du silence
« L’exposition se poursuit par l’évocation de moments historiques-clé, dessinant une histoire du silence. Il s’agit ici de suivre l’évolution du silence et du bruit à travers les ges, en s’arrêtant notamment sur l’apparition de l’industrie ou, plus récemment, sur celle des nouvelles technologies. Le public se plonge alors dans l’histoire du Big Bang, voyage dans les textes antiques avec L’Odyssée d’Homère ou les lettres de Sénèque, se promène dans les cloà®tres du Moyen-âge, assiste à l’avènement du bruit à l’ère industrielle, aux effets des bombardements pendant la Seconde guerre mondiale, ou découvre l’invention du caisson sensoriel en 1954. Sa déambulation le conduit à l’époque contemporaine, quand le silence est un bien recherché, qui peut même s’acheter ».
. La ville du silence
« Cette dernière partie reconstitue les décors o๠le silence occupe une place prépondérante : une chambre d’hôtel d’o๠résonnent des bruits étranges et lointains, une salle de concert dans laquelle se joue une œuvre de John Cage, parasitée par les bruits involontaires des spectateurs, la lecture d’un poème de Rainer Maria Rilke… »
. En conclusion
« Le parcours de l’exposition s’achève sur une rencontre avec Niklaus Brantschen, jésuite et maà®tre zen, fondateur de la maison Lassalle à Edlibach en Suisse. On l’écoute disserter notamment sur les effets guérisseurs du silence, les bienfaits de la méditation et la perspective d’un silence qui « relie et guérit » »
- Autour de l’exposition
. Conférence « à‰couter le vivant » | Mardi 8 avril à 14h30
« Le vivant sait se faire entendre… Les oiseaux, les amphibiens, les insectes, les mammifères et même les poissons s’expriment par des sons qui leur permettent d’interagir et de survivre. Ces discussions, mais aussi nos propres activités parfois bien bruyantes, constituent des paysages sonores dont l’analyse permet d’obtenir des informations sur l’état écologique de notre planète. Cette écoute des autres conduit aussi à nous interroger sur les concepts de son, de bruit, de silence et de musiques animales et humaines… »
Avec : Jérôme Sueur, éco-acousticien, Museum national d’Histoire naturelle (MNHN). Auteur de Histoire naturelle du silence, Actes Sud, collection Mondes sauvages, 2023.
. Médiation : « Couleurs » | Pour les 2-7 ans
« Les petits visiteurs sont immergés dans le monde des couleurs gr ce à une projection XXL sur les murs de la Cité des enfants 2-7 ans. En silence, ils vivent un moment poétique suspendu o๠les couleurs se mélangent les unes aux autres offrant un joli spectacle sans parole. »
Médiation thé tralisée, réadaptée du livre Couleurs, d’Hervé Tullet.
- Générique de l’exposition « Silence »
Exposition « Sounds of Silence » conçue par le Musée de la communication de Berne (Suisse), o๠elle a été présentée du 9 novembre 2018 au 7 juillet 2019.
Conception scénographique : Agence Zmik. Conception graphique : Agence Biest. Réalisation version audio anglaise : Studio Scopitone. Réalisation version audio français et allemand : idee und klang et Musée de la Communication.
Diffusion audio : usomo par FRAMED immersive projects. Système sonore spatial basé sur la localisation, production sonore spatiale,
Equipe muséographique d’Universcience pour l’adaptation.
Reportage sur l’exposition originale « Les Bruits du Silence » (sous-titrages français) :
- Informations pratiques sur l’exposition « Silence »
Exposition trilingue (français, anglais, allemand)
à€ partir de 15 ans
Cité des sciences et de l’industrie
Du 10 décembre 2024 au 31 aoà»t 2025
30 avenue Corentin-Cariou 75019 Paris
Ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 18h, et jusqu’à 19h le dimanche.
Tarifs : 13 ‚¬, 10 ‚¬ (tarif réduit aux moins de 25 ans, étudiants, 65 ans et plus, enseignants, familles nombreuses); 12 ‚¬ (tarif « mobilité durable » pour les usagers de vélo ou d’un moyen de transport équivalent : trottinette, gyropode €¦). Gratuit pour les moins de 2 ans, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minimas sociaux, les personnes handicapées et leur accompagnateur.
Le billet donne accès aux expositions des niveaux 1 et 2, à l’Argonaute et au planétarium.
www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/expos-temporaires/silence
ifdesign.com/en/winner-ranking/project/sounds-of-silence/280991
SOURCE: Cité des sciences et de l’industrie
PHOTOS: Sinapses Conseils
Date de première publication: 11/12/2024
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