Du 1 septembre au 31 décembre 2017 les œuvres de Fernand léger s’exposent au Terminal temporaire. Organisée par les Abattoirs, Musée-Frac Occitanie Toulouse en collaboration avec l’aéroport Toulouse-Blagnac, cette exposition rassemble des céramiques et une tapisserie qui entrent en résonance avec l’ensemble monumental exceptionnel de céramiques et de mosaïques qui jalonnent les cours publiques des Abattoirs de Toulouse.
Créé en 2015, le Terminal Temporaire est un espace muséal composé d’une suite de salles d’expositions au sein même de la zone d’embarquement du Hall C imaginé par l’aéroport de Toulouse-Blagnac, le Musée des Abattoirs et le Frac Midi-Pyrénées. Cet espace “hors sol” des Abattoirs, aux couleurs du musée toulousain, accueiller tous les six mois, et pendant 3 ans, de nouvelles œuvres de sa collection. Six épisodes qui sont autant d’opportunités pour donner envie de découvrir la culture de la région.
Du 1 septembre au 31 décembre 2017 c’est au tour de Fernand Léger d’investir cet espace permettant ainsi aux voyageurs de (re)découvrir son art.
La séquence “Fernand Léger”
Figure marquante de l’art moderne et des avant-gardes, Fernand Léger (1881-1954) n’a cessé de vouloir représenter la vie moderne. Du cubisme et de l’abstraction des années 1910 aux grandes peintures du travail et des loisirs des années 1950, il a cherché à rendre le quotidien et l’innovation en peinture, et à décloisonner la peinture de son cadre traditionnel. Sans jamais cesser d’être peintre, Fernand Léger a exploré tous les domaines de la création. Il a collaboré avec des poètes, des chorégraphes, des architectes, des cinéastes, etc. Il s’est nourri de la vitalité de son époque qu’il a traduit par une œuvre visible sur scène, à l’écran et sur les murs de la ville.
Dès les années 1920, Fernand Léger s’enthousiasme pour un art “hors cadre”, un art qu’il s’agit de faire descendre dans la rue. Il affirme alors l’importance d’un art “mural” et envisage une collaboration entre peintres et architectes. Cette coopération le lie aux personnalités les plus influentes de son époque : Robert Mallet-Stevens, René Herbst, Pierre Chareau, Charlotte Perriand… et surtout Le Corbusier. Pour ce dernier, la peinture de Léger est sœur de l’architecture et ses tableaux eux-mêmes “appellent une nouvelle architecture”. Dans l’après-guerre, Léger poursuit cet idéal d’un art mural, collectif et populaire. Aux Etats-Unis durant la Seconde guerre mondiale, il a été marqué par la construction des gratte-ciels. Il poursuit désormais l’étude de la force spatiale de la couleur entamée avec les Contrastes de formes quarante ans plus tôt, par le biais de la céramique, de la mosaïque, du vitrail et de la tapisserie.
“J’ai voulu marquer un retour à la simplicité par un art direct, compréhensible pour tous, sans subtilité”, affirme Fernand Léger à son retour d’exil.
La multiplicité des supports, afin de faciliter la diffusion de ses œuvres, exprime son désir de populariser la peinture moderne.
Engagé en faveur du progrès social et de l’éducation, Fernand Léger a toujours défendu des valeurs humanistes. Sa conscience politique et son engagement sont nés dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, et se sont exprimées avec le Front populaire en 1936. Exilé en 1940 aux Etats-Unis pour fuir le nazisme, Fernand Léger adhère en 1945 au parti communiste, juste avant son retour en France.
C’est donc tout naturellement que l’oeuvre de Fernand Léger trouve sa place dans l’aéroport de Toulouse. L’exposition au Terminal temporaire réactive l’œuvre de Fernand Léger hors des murs du musée, hors des territoires habituels de l’art, dans un aéroport.
Les voyageurs pourront ainsi (re)-découvrir l’un des artistes de la modernité qui, comme son ami Robert Delaunay, voyait le beau dans l’avion et le futur du beau dans la conquête de l’air.
Source : les Abattoirs, Musée-Frac Occitanie Toulouse
Mise en ligne: 15/09/2017
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