+NDXOXCHWDRGHDXORVI+, cette inscription gravée sur une épée du XIIIème siècle est le devoir de vacances des internautes du monde entier. Ils sont invités à résoudre cette énigme par la British Library, incapable de décrypter ce message gravé sur une épée du XIIIème siècle, portée par des Croisés et découverte en juillet 1825 dans la rivière de Witham, dans l’Est de l’Angleterre.
Rédigé dans une langue inconnue, ce texte a jusque là résisté aux spécialistes de la British Library. Près de deux siècles après sa découverte, l’inscription reste indéchiffrée. le 3 août 2015, la bibliothèque britannique a donc lancé un appel aux internautes.
Munie d’un double tranchant, l’épée de 1,2 kg et de 96 cm de long est l’un des plus beaux exemplaires découverts d’une série d’épées du 13ème siècle, sans doute détenues par de riches chevaliers engagés dans les Croisades. Elle pourrait avoir été fabriquée en Allemagne entre 1250 et 1330. Le site de la BL précise que “le même type d’épée est brandi par les hommes d’armes dans le manuscrit de la Grandes Chroniques de France“.
“Maniée avec suffisamment de force, elle peut trancher la tête d’un homme en deux. Il pourrait s’agir d’une invocation religieuse” soulignent les chercheurs qui s’arrachent les cheveux depuis plusieurs années sur la signification du message.
Marc van Hasselt, de l’Université d’Utrecht, a fourni quelques indications qui pourraient aider à orienter les travaux. Il explique ainsi que “ce type d’inscription n’est pas une première, et que l’on retrouve la même calligraphie énigmatique sur plusieurs épées retrouvées notamment en Suède, en France ou en Pologne. Il pense que l’inscription doit se lire en latin, qui était la langue internationale (ou plutôt européenne) de l’époque”.
Depuis l’ouverture de la campagne de crowdsourcing, les internautes “de tous les coins du globe” ont fait parvenir de nombreuses suggestions à la bibliothèque. Certains des commentaires du public sont intégrés sur une page dédiée du site web de la BL.
Les responsables de la bibliothèque reconnaissent cependant qu’“il ne sera pas facile de résoudre l’énigme avant la fin de l’exposition “Magna Carta : Law, Liberty, Legacy“, le 1er septembre, qui présente la mystérieuse épée”. “Il se pourrait même que ce mystère ne soit jamais résolu” concède la British Library.
Ce n’est pas la première fois que l’aide d’internautes est ainsi demandée pour déchiffrer des mystères historiques. En 2012, l’Université d’Oxford avait ainsi sollicité de l’aide pour comprendre le Proto-Elamite, l’un des systèmes d’écriture encore incompris utilisés au Moyen-Orient.
SOURCES: British Library, Archimag, Numerama,
Date de première publication: 10/08/2015
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