Les temples d’Angkor se visitent maintenant à  distance gr ce à  la technologie street view de Google

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Temps de lecture : 4 min

Le 3 avril 2014, Google a mis en ligne la visite virtuelle du plus vaste édifice religieux au monde, Angkor Wat, au Cambodge.  Il aura fallu huit mois pour numériser 400 km2 en 90.000 photos, assemblées par la suite pour recréer le site.

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Le géant de la recherche internet a décidé de combiner culture et cartographie, en se servant de sa méthode Street View pour numériser les principaux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Après le Taj Mahal (mis en ligne en février 2014), les équipes de Google ont pixellisé les moindres recoins du somptueux Angkor Wat. Il est maintenant en ligne sur Google Wonders  et dans un site dédié.

Le Parc archéologique d’Angkor recèle les vestiges des différentes capitales de l’Empire khmer, datant du 9ème au 15ème siècle. Le site est considéré par  beaucoup comme la huitième merveille du monde.

La numérisation des temples khmers d’Angkor a débuté en juillet 2013, et il aura fallu huit mois pour capturer les 400 km2 du site en 90.000 photos, assemblées par la suite pour recréer le site.

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Pour réaliser cette performance, Google a utilisé une nouvelle technologie appelée « trekker », au total quinze caméras sont attachées à  un sac à  dos. Elles contiennent des disques durs et la batterie.  Cinq personnes équipées ont randonné à  travers les ruines du temple en suivant  un parcours précis, afin que tous les lieux  soient capturés  par les appareils photos haute définition, qui se déclenchent automatiquement toutes les deux secondes et demi.  Chacun peut enregistrer une photo de 75 millions de pixels à  chaque prise. En marchant autour du temple d’Angkor Wat, ils ont été capables de photographier les zones que les voitures Street View de Google ne pouvaient pas atteindre.

Google angkor digital-tour-of-cambodias-angkor-watComme l’explique  Carrie Nooten, reporter pour France Infos qui en dévoile les coulisses, l’opération n’a pas été de tout repos. « Un des véhicules avait dà» être réparé  : un singe avait grignoté l’un des c bles le reliant aux appareils photos disposés dans une sphère sur le toit. »

« Récemment, nous avons réalisé la visite virtuelle du  Taj Mahal, du  Grand Canyon, du  Mont Fuji  au Japon. Mais l’ampleur de ce que nous avons réalisé à  Angkor Wat est sans précédent, nous avons pu explorer chaque recoin d’Angkor, gr ce à  la finesse d’un maillage sans précédent des photographies collectées. C’est un endroit emblématique et unique, qui vous donne ce sentiment incroyable de regarder chaque petit coin et recoin, et d’y trouver une oeuvre d’art » a expliqué au Nouvel Obs Manik Gupta, directeur de projet pour  Google Maps.

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Street View au service du patrimoine

Lancée en 2007, la technologie Street View mise au point par Google consiste à  reconstituer des quartiers entiers à  partir de photographies panoramiques, prises au niveau de la rue, et réassemblées pour créer des vues à  360 °. Les « Google Car » équiupés de lasers, appareils photos et GPS, ont déjà  sillonné 9,5 millions de kilomètres, dans 55 pays. Et elles ont donné naissance à  Google Map, devenu depuis une sorte de GPS universel. Dans le cadre du  Google Art Project et de l’Institut culturel de Google, le  géant de l’Internet américain multiplie les numérisations de sites mondiaux que l’on peut découvrir sur le portail World Wonders. On peut notamment y trouver aujourd’hui les visites virtuelles de 166 lieux; dont les sites suivants: le Port de Bordeaux, l’Abbaye de Selby, des quartiers de Québec, le centre historique de Cordoue  ou de Mexico, le Ch teau de Chantilly, le Grand Canyon, le Taj Mahal  ou Stonehenge.

En déployant ainsi sa technologie Street View aux 4 coins de la planète, Google devient non seulement un nouvel acteur de la culture mais également du tourisme. D’ailleurs Google a racheté,  en 2011, le spécialiste de données sur le transport aérien ITA Software. Cela permettra au géant américain d’intégrer son comparateur de vols et ses outils de visites virtuelles tels que Coogle Maps ou Google Wonders et Google Art Project.

Existe t il un  risque de cannibalisation entre la visite réelle et virtuelle ? Non pour  Amit Sood, directeur de l’Institut culturel de Google  qui annonce : « Tous les musées que nous avons numérisés connaissent une hausse de fréquentation sans précédent ».

Une chance mais également un risque pour un site comme Angkor.  En 2013, 4,2 millions de touristes ont visité le Cambodge, un chiffre en hausse de 17% par rapport à  2012, et la plupart se sont rendus à  Angkor Wat.

Reportage vidéo AFP en anglais

Reportage vidéo Euronews

Reportage coulisses de la numérisation d’Angkor Wat sur France Infos  

SOURCES: Google, France Infos,  obsession.nouvelobs.com

Date de première publication:

Photos: Google DR

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