Martijn Pronk, éditeur du musée présente le dispositif Rijkstudio et en fait un premier bilan
Présentation du clip vidéo
Christian Bossler a réalisé le clip avec les images du Rijkstudio.
C’est avec plaisir que je vous présente aujourd’hui le Rijkstudio qui comprend plus de 525 000 objets d’arts disponibles en ligne, gratuitement et à la portée de tous. Appréciés, sauvegardés, transformés, retravaillés et partagées en toute liberté. Le nouveau site du Rijkmuseum a attiré l’attention de partout dans le monde, en grande partie grâce au Rijkstudio. Si elle a attiré l’attention, cette innovation a aussi soulevé nombre de questions parmi vous, ou nos confrères d’autres musées. J’espère que cette présentation apportera une réponse à au moins certaines d’entre elles.
Le 13 avril 2013 verra la réouverture du Rijkmuseum, après presque 10 ans de rénovation.
Le 30 octobre le musée a présenté son nouveau site web lors d’une cérémonie organisé dans les espaces rénovés du musée en présence de son Altesse Royale le Prince Constantin qui a procédé au lancement de ce nouveau site.
Circonstances et enjeux de la conception ce nouveau site:
• L’ Ipad: Lors de l’élaboration de son nouveau site, le Rijkmuseum a pu pleinement profiter de l’apparition de l’Ipad et autres tablettes tactiles. Il a modifié en profondeur la manière dont nous utilisons internet, et dans le cas du Rijkmuseum cela signifie par exemple que les internautes peuvent « toucher » les objets : ils peuvent déplacer les images, zoomer et s’approcher très près des œuvres (et souvent beaucoup plus près que cela n’est possible dans le musée même). Cette intimité d’un nouveau genre avec l’image modifie fondamentalement la relation entre le visiteur et l’œuvre. Les tablettes sont un support idéal pour les contenus visuels justement parce qu’elles permettent une interaction avec l’image.
En étudiant nos statistiques, nous constatons qu’un grand nombre de visiteurs ont passé la soirée à surfer sur leurs tablettes, dans les collections du musée. La durée moyenne des visites sur le site est montée en flèche. Alors que l’ordinateur fixe est dans une seule pièce ou au bureau, sur une tablette, la visite du site web du Rijkmuseum est une toute autre expérience.
• Les images: En ligne, nous sommes confrontés à une immense masse d’images disponibles qui pourraient bien nous submerger. Chaque jour, des millions d’images viennent encore gonfler cet océan : les gens postent leur vie entière en images sur Facebook, Twitter, Instagram ou Flickr. Le site Pinterest propose une intéressante réponse à cette évolution. Il s’agit d’un service qui permet de mettre un certain ordre dans cette insondable masse d’images. A l’aide de Pinterest on peut très facilement créer ses propres collections et les partager avec les autres par le biais de « moodboards ». L’exemple de Pinterest nous a grandement inspiré.
Face à l’extrême facilité avec laquelle les contenus peuvent être diffusés, il est de plus en plus couramment admis qu’il faut proposer des matériaux libres de droits sous forme de contenus réellement libres. Le mouvement « Creative Commons » joue un rôle important à ce sujet et même si de nombreux musées gèrent des matériaux libres de droits, ils sont peu nombreux à les proposer en contenu libre. C’est pourquoi la manière même dont on aborde la notion de copyright est en train de changer. Les musées, dont la mission première est de mettre les collections à la portée du public, devraient aborder cette question avec une plus grande flexibilité.
En parallèle aux contenus libres se fait aussi l’émergence d’un design libre. Les gens retravaillent nos images à leur guise. Il suffit d’installer Photoshop pour être un artiste. Lorsque les technologies nouvelles, telles que les imprimantes en 3D, seront disponibles pour un large public, ce design libre va prendre un envol sans précédent. Tout le monde pourra ainsi orner sa salle de séjour d’une sculpture issue d’un musée. Les musées doivent prendre en compte cette évolution et cette révolution.
• Les applications : Les « apps » facilitent la consommation de média. Elles ne proposent généralement qu’une ou deux fonctionnalités, à la fois utiles et pertinentes. De nombreux sites sont en fait de vastes réceptacles de toutes sortes de fonctionnalités et d’une masse de contenu ; en comparaison, les « apps » sont d’une extrême simplicité et convivialité et leurs concepteurs peuvent les réadapter à tout moment si nécessaire. Les désavantages des « apps » sont leur trouvabilité, leur durée de vie et le fait qu’il faille les installer. Un grand nombre d’ « apps » n’ont qu’un nombre limité d’utilisateurs, et de nombreuse « apps » ne sont plus utilisées un mois après leur installation. Un site web n’a pas besoin d’être installé, il est toujours là. S’il est bien conçu, il fonctionne sur tous les systèmes d’exploitation alors qu’une « app » est spécifique à un système. Dans la pratique, cela signifie que le nombre d’ « apps » ayant vraiment du succès et une foule d’utilisateur est plutôt restreint. De nombreuses « apps » (ex : Twitter) renvoient d’ailleurs constamment leurs utilisateurs vers des sites.
• L’internet: La manière dont les gens utilisent internet n’est plus la même : l’appareil n’est plus au centre mais la demande de l’utilisateur et cette demande doit être satisfaite immédiatement. Un bon site web doit intégrer cette évolution : il doit être mobile. 2013 sera l’année du site web mobile.
• Google Art Project: Pas seulement sur internet mais dans la société toute entière, on observe une remise en cause des autorités traditionnelles : Internet met l’information à la portée de tout le monde et cela influence les comportements.
Le Rijkmuseum s’est donc posé la question de ce que cela signifie pour l’autorité du musée d’art et a fait des choix clairs : dès le début il a été partenaire de Google Art Project. De plus en plus de musées s’associent à ce projet et mettent à disposition une partie de leurs collections. Son objectif est de mettre les collections de musée facilement à la portée du plus grand nombre. Cet objectif est commun à celui du Rijkmuseum. Lors de l’élaboration du Rijkstudio nous nous sommes en partie inspirés du Google Art Project mais nous sommes allés encore plus loin.
• Ancien site web du Rijkmuseum : A une époque il était en avance sur son temps mais, comme les sites de nombreux autres musées, il est en fait devenu une immense base de données, un rassemblement de toutes sortes de contenus. Une large part de notre offre n’était pertinente que pour un petit groupe mais était présentée à tous. La structure du site était basée sur la structure physique du musée et seuls les internautes connaisseurs y retrouvaient leur chemin. La rénovation du site a été l’occasion d’une refonte complète.
Tout ceci a conduit le Rijkmuseum à définir une « E stratégie » :
Cette « E stratégie » est basée sur le modèle élaboré par Forrester Research que nous avons adapté à nos spécificités. Ce modèle établi une distinction entre « propres medias », « medias externes » et « medias acquis ».
– Les « propres medias » sont sous notre contrôle, nous déterminons leur aspect, leur contenu et leurs fonctionnalités. Notre site est le principal élément de nos « propres medias ».
– Dans un premier temps, nous pouvons contrôler les « medias externes » mais à un moment ou un autre ce contrôle nous échappe. Nous pouvons poster nos informations sur Wikipédia mais ensuite, nous n’avons plus aucun contrôle sur ce que d’autres auteurs font de ces informations.
– Les « medias acquis » sont des médias totalement hors de notre contrôle. Il peut s’agir par exemple de quelqu’un qui place sur son blog des photos de ses œuvres d’art préférées ou de quelqu’un qui part sur Twitter de ses commentaires après une visite dans un musée. Même si notre influence à ce niveau est la plus faible, la valeur et l’audience de ces « medias acquis » sont les plus fortes. La crédibilité des « medias acquis » est également très importante, on parle des « medias acquis » au sens où il faut travailler pour les avoir. Nos contenus doivent donc être suffisamment attractifs pour donner envie aux gens d’en faire quelque chose.
Ce modèle nous permet donc d’identifier ce que nous devons et ne devons pas inclure dans notre site. En effet, de nombreux sites présentent des contenus que les gens recherchent presque toujours sur Wikipédia. N’y a-t-il pas une certaine redondance à les proposer à nouveau sur le site ? Faisons plutôt le choix de la simplicité et de la clarté. Comme nous proposons moins de contenu, notre site peut être beaucoup plus simple et beaucoup plus clair.
Certains de nos visiteurs les plus fidèles poussent de hauts cris mais ils sont aussi séduits par la clarté et la qualité de notre présentation qui leur permet d’apprécier davantage les œuvres et qui nous permet de ne pas les aliéner. C’est un aspect à ne pas négliger lorsque l’on veut moderniser son site.
Cette « E stratégie » est également à la base de notre présence numérique dans les médias sociaux et notre collaboration avec Wikimedia.
Le Rijkmuseum propose une API : Application Programing Interface. C’est une clé gratuite qui permet aux concepteurs d’utiliser les données de nos collections pour leurs « apps » non-commerciales et commerciales. Il existe par exemple une « app » qui à l’aide d’un logiciel de reconnaissance faciale, affiche tous les visages des œuvres de nos collections.
Elaboration du concept, éléments clés:
Pour notre nouveau site nous avons décliné notre « E Strategie » en un certain nombre d’éléments clés.
• La simplicité : Le site ressemble à une « app »
• Une conception « responsive » : contenu à partager en phase avec les tendances hors du monde du patrimoine culturel
• surprendre et séduire
Dès le début nous nous sommes centrés sur les tablettes tactiles. Même si notre site web mobile peut aussi être utilisé sur un Smartphone et sur un ordinateur de bureau, sa conception est axée sur une utilisation sur tablette.
Par exemple:
. La languette sur le bord supérieur de la page qui permet d’afficher le menu principal
. Nombre limité d’options de menus
. Les boutons sont clairs et de grande taille
. Faire glisser les images.
Sur une tablette, le Rijkmuseum est d’ores et déjà très près du visiteur. C’est cette proximité qui définit sans doute le mieux le concept du nouveau site.
Le site identifie sur quel type de support il est visionné et adapte la mise en page. Cette conception « responsive » permet au site de s’adapter aux positions verticales ou horizontales de l’écran. Les sites web mobiles sont donc une évolution incontournable aujourd’hui. Le site web mobile permet d’être joignable à 100% partout et par tout le monde.
L’image est au cœur :
Le nouveau site présente l’objet dans toute sa beauté, l’image séduit et inspire. La présentation standard est une image en gros plan de l’objet. Les fonctionnalités et contenus superflus ont été abandonnés pour que l’image soit appréciée. Nous avons fait des choix très clairs : les contenus proposés se limitent à ce dont la plupart des gens ont besoin, à ceux qui souhaitent plus, nous leur demandons de faire un effort de plus. Des données détaillées sur les collections sont bel et bien disponibles mais il faut prendre la peine d’un clic supplémentaire. La plupart des visiteurs ne veulent pas savoir qui est l’imprimeur d’une gravure, cette information n’est pas affichée sur le premier écran, il faut choisir de cliquer pour accéder à ces informations. Ce faisant, le collections restent très proches pour la plupart des visiteurs.
Rubrique « Découvrez les collections »
Nous proposons aux visiteurs un certain nombre d’entrées thématiques sans pour autant viser à l’exhaustivité. Ce sont tout simplement des petits tremplins, des rampes d’accès que l’on peut utiliser pour partir seul à la découverte de nouvelles œuvres et nous avons aussi un moteur de recherche détaillé et performant destiné aux internautes aux demandes plus spécifiques.
Rubrique « RijkStudio »
• C’est sans conteste la partie la plus étonnante du site. C’est l’interaction avec les collections qui est au centre de ce nouvel élément. D’une certaine manière le RijkStudio est un peu le petit frère tapageur du site. Même si le RijkStudio est lié étroitement aux collections en ligne, il est possible d’admirer les collections sans passer par le RijkStudio. Le site web souhaite en effet s’adresser en parallèle à différents publics cibles. En lançant le RijkStudio, le Rijkmuseum se place à nouveau à l’avant-garde du monde virtuel d’aujourd’hui en ouvrant les portes du musée au monde entier.
Les collections ne sont pas la propriété du Rijkmuseum mais de tous les Néerlandais et de l’humanité entière. En libérant totalement l’accès aux collections nous offrons à tout un chacun la possibilité d’admirer et d’apprécier ces œuvres.
• 125.000 images libres pour : toucher, faire soi-même, sauvegarder, retravailler, partager.
Tout le musée est au bout de vos doigts Tout le musée est véritablement au bout de vos doigts. Il va de soi, que les visiteurs du site web du Rijkmuseum peuvent aussi aller directement à la « La Ronde de Nuit » de Rembrandt ou à « La laitière » de Vermeer et les principales dates de l’Histoire des Pays-Bas sont elles aussi bien entendues illustrées. Mais, le RijkStudio ne s’arrête pas là : chaque visiteur est le directeur de son propre musée et peut déterminer lui-même ce qu’il a envie de voir et ce qu’il estime important. Pour cela il lui suffit d’entrer ses choix : s’il a envie de couleur verte, ou d’objets liés à l’endroit où il est né, ou bien des peintures représentant des chiens. S’il n’a pas de préférence particulière, il lui suffit d’utiliser le Master Matcher Game, une fonction qui à partir de quelques choix de base très simples propose une sélection personnalisée.
On peut aussi, comme par le passé, se laisser guider par la sélection du Rijkmuseum mais la grande différence est que ce n’est plus un parcours obligé.
• Le visiteur peut sauvegarder ses images préférées dans son RijkStudio. Durant la visite, on rassemble peu à peu des œuvres qui nous plaisent (ou des détails de ces œuvres) et l’on peut ainsi constituer sa propre collection.
L’idée de ce RijkStudio personnel doit beaucoup au succès de Pinterest. Il peut être couplé à Facebook, Twitter ou Pinterest pour partager découvertes et coups de cœur avec des amis. Tous les RijkStudios sont visibles sur le site et l’on peut les consulter. On peut créer autant de collections qu’on le souhaite. Certains visiteurs assemblent ainsi des collections qui surprennent par leur beauté et gagnent en popularité en milieu scolaire : le professeur peut créer sa propre collection à l’intention de ses élèves ou les élèves peuvent partir à la découverte et constituer leurs propres collections.
• Les visiteurs sont vivement encouragés à retravailler les images qu’ils sauvegardent. Les images non commerciales peuvent être téléchargées et modifiées de diverses manières. Notre site comprend une fonctionnalité pour imprimer une image ou un détail que ce soit sur une affiche, une carte, ou sur un support aluminium ou plexiglass.
• En dehors de notre site, on trouve sur internet des milliers de sites proposant des produits imprimés les plus divers, utilisant les images sauvegardées sur le site du Rijkmuseum et composées sous forme de t-shirt, de papier peint, de chaussures, etc. Toutes uniques en leur genre, les possibilités sont infinies. Chacun peut mettre en toute liberté un peu du Rijkmuseum dans sa vie. Les créations peuvent être partagées avec les amis que ce soit par le biais de médias sociaux ou par le RijkStudio. Ces connections transversales sont une incroyable source d’inspiration. Un certain nombre de collections sont tout simplement superbes ou d’une étonnante originalité.
• Nous lancerons bientôt une nouvelle fonctionnalité permettant de télécharger ses propres images dans son RijkStudio.
• Le RijkStudio n’aurait jamais été un tel succès s’il n’y avait eût qu’une centaine d’images. C’est justement cette énorme abondance qui rend les collections aussi proches. Cette diversité fait qu’il y a toujours quelque chose qui nous parle, quels que soient nos centres d’intérêt. Alors chaque visiteur se sent un peu chez lui au Rijkmuseum. C’est ce qui nous permet d’attirer des visiteurs s’un nouveau type c’est-à-dire des gens simplement aimant savoir si nous avons quelque chose de lié à leur village, à leur profession ou à leur animal préféré. C’est ce qui fait du RijkStudio une fonctionnalité démocratique, et en tout cas moins élitaire. Nous n’oublions pas que nous sommes le musée de tous les Néerlandais et c’est pour cela que nous y attachons autant d’importance.
Premiers résultats
Depuis le 30 oct 2012 :
. 1 million de visiteurs
. 32.000 RijkStudios créés
. 50.000 collections
. 10.000 images téléchargées pour usage privé
. 25% mobile (dont moitié ipas)
. Durée moyenne de visite du site 10,5 min (ordinateur de bureau) et 15,8 min (sur tablette)
. Facebook connect: 30%
Réaction presses élogieuses :
_ NY Times « fantastique… intelligent… facile à naviguer »
Budget : 1,115 millions € consacrés à l’élaboration du site ainsi qu’à la campagne marketing accompagnant le lancement. Ce montant correspond en partie à un don de la loterie néerlandaise.
La conception de ce projet a pris un peu plus d’un an et il a été opérationnel dans les délais.
Ce que personnellement j’apprécie le plus à propos du RijkStudio :
C’est un site à la pointe de la technologie qui correspond parfaitement à l’internet d’aujourd’hui. Ce site est un grand succès, il a permis au Rijkmuseum de fidéliser de nouveaux publics. La plus belle réussite est la manière dont ce site a profondément modifié les interactions avec les collections. On surfe avec plaisir, des heures entières, dans les collections du musée. Du bout des doigts on est aux commandes et chaque fois, on va de surprise en surprise plongeant au cœur de l’image. Tout à coup, on voit des détails qui normalement resteraient invisibles et l’on peut emporter chez soi tout ce que l’on trouve particulièrement beau.
QUESTIONS A MARTIJN PRONK
Combien de temps a-t-il fallu pour numériser les 125.000 images ?
« C’est grâce aux dix années de rénovations du palais que nous avons pu disposer de suffisamment de temps pour effectuer cette numérisation des œuvres qui devaient nécessairement être digitalisées. Et c’est parce que nous avions cette abondance d’images à disposition que nous avons décidé de reconstruire et moderniser le site web tel que nous l’avons fait. »
Vous avez parlé d’un budget total de 1,115 millions d’euros, quelles ont été les parts entre les coûts de production, les frais techniques, et les frais marketings ?
« Le site a coûté 700.000 euros pour sa conception et un demi-million d’euros pour le marketing. »
La réalisation de ce site entre-t-elle dans une démarche avec le Google Art Project?
« Ce que nous avons appris du Google Art Project est que de nombreuses personnes viennent y regarder les collections sans jamais avoir visité le site même du musée. Les recherches d’informations se font en premier lieu sur Google, il faut donc y être présent afin d’attirer ces visiteurs potentiels. Le site web du Rijkmuseum vient supplanter l’utilisation de Google, qui est principalement du texte et des images pas toujours de très bonne qualité. L’intégralité de notre musée est visible sur le Google Art Project car une infime partie du site est restée ouverte durant ces dix dernières années de rénovation. Ce n’est pas une menace mais un moyen d’interaction avec le visiteur potentiel totalement différent. »
Quelles ont pu être les réactions des conservateurs car les images sont présentées sans contenu scientifique?
« Il y a deux types de conservateurs :
– les conservateurs internautes
– les autres conservateurs
Le changement fait toujours peur, ce n’est pas une question d’âge. Le travail a été fait avec des conservateurs qui approuvaient le projet mais les autres ont été informés au cours du procédé sans pour autant l’influencer. »
Vous êtes-vous fixé un objectif en termes de visiteurs ?
« Nous avons eu 1 million visiteurs physiques en 2012 et 3 millions de visiteurs sur le site web.
Ces trois derniers mois, nous avons eu une augmentation de 25% des visites. Nous n’avons pas d’objectif pour l’instant.»
Quelle est l’agence qui s’est occupée de la conception du site ?
« C’est l’agence technique « Q42 » avec laquelle nous travaillons depuis des années. Le design a été réalisé par « Fabrik » ainsi que par notre designer Irma Baum. »
Transcription rédigée par Héloise Ballade Noé (Groupe EAC)
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