Une base de données numérique préserve les oeuvres street art créées dans le contexte du mouvement mondial Black Lives Matter

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Temps de lecture : 5 min

L’année 2020 aura été marqué par 2 événements majeurs: la pandémie Covid-19 et le mouvement mondial Black Lives Matter. Après avoir mis en ligne une base de données COVID-19 Street Art, l’Université de St. Thomas a lancé un second programme de recherche destiné à donner une mémoire numérique et à préserver les oeuvres street art créées en appui du mouvement anti raciste en cours. Baptisée “Urban Art Mapping George Floyd et Anti-Racist Street Art”, la base de données fonctionne comme une bibliothèque d’art virtuelle gratuite.

Le street art est devenu à la fois une forme d’expression et la mémoire durable des mouvements sociaux. Une manière différente de raconter des histoires, d’honorer des vies et de soutenir l’activisme de citoyens engagés au profit d’une cause. depuis plusieurs mois, des manifestants et des artistes antiracistes ont affiché leur art sur les murs du monde et la nouvelle base de données Urban Art Mapping George Floyd et Anti-Racist Street Art” permet maintenant de visiter virtuellement nombre de ces endroits.

 

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The Urban Art Mapping research team is launching a database to document street art created in response to the murder of George Floyd and the subsequent movement. Our intention is to amplify messages calling for justice and transformational change in society and preserve these ephemeral images and words. We are just launching the database today and anticipate that it will grow exponentially over time. Crowd-sourcing is essential for the project, so please check out and share our google form for submissions of works that you document wherever you may be. We really need help from all over the world to make sure that these messages are heard and continue to be remembered in the future! https://georgefloydstreetart.omeka.net will lead you to a Google form for submissions–your own work or pieces that you document #justiceforgeorgefloyd #georgefloyd #georgefloydstreetart #graffiti #streetart #antiracistart #socialjusticeart #blmart #blacklivesmatterart

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Avec sa base de données numérique Urban Art Mapping: George Floyd and Anti-Racist Street Art , l’Université de St. Thomas à St. Paul, Minnesota documente plusieurs milliers de graffitis et de peintures murales – dont beaucoup sont par principe temporaires – répartis dans l’ensemble des États-Unis.

Aujourd’hui, le site “est devenu un espace de vie” , explique Todd Lawrence, professeur à l’Université de St. Thomas, sur le site Hyperallergic. “L’état de flux caractérise une grande partie de la scène street art de Minneapolis à la suite des récentes manifestations”, écrit Feiger. “La propriété de l’art physique est litigieuse et les installations temporaires deviennent des lieux de débats à long terme”.

Le catalogue est destiné à “préserver l’art de la protestation qui a fait son apparition sur les trottoirs et les rues afin que les générations futures y aient accès”.

Le projet a commencé avec un accent sur Minneapolis mais s’est “régulièrement développé à chaque nouvelle soumission”. que l’équipe de St. Thomas a reçue.

 

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Our George Floyd Anti-Racist Street Art Database is growing by way of crowdsourced submissions, work in the streets to document, and some general sleuthing to see what some of the most interesting street artists around the world are thinking and creating. Our research team is Twin Cities based, but our goal is to document and make available images speaking to the movement globally. Check out the link on our bio for the database and instructions for submission (or DM us anytime). Check out works by @lionelmiltonart @jordanrootart @jellyjartist and thanks to documentarian @amyfbritt for capturing so many ephemeral tags, some of which have already been destroyed (and after all, art in the streets is generally meant to be ephemeral, so this documentation is our record of the voices of resistance!) #justiceforgeorgefloyd #georgefloyd #streetart #graffiti #blm #antiracistart

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Un projet participatif

La base de données est en effet participative et chacun peut y ajouter des œuvres d’art en remplissant un formulaire de soumission et y inclure une image ainsi que des informations sur l’emplacement et l’artiste.

Plus de 1 200 œuvres d’art du monde entier sont maintenant recensées.

Les utilisateurs de la base de données peuvent explorer les oeuvres soumises, les filtrer par collection (hommage à George Floyd ou déclarations politiques, par exemple), par mots clés. On peut également naviguer sur une carte interactive pour découvrir une oeuvre dans une ville spécifique.

La sélection d’une image ou d’une oeuvre permet d’obtenir des informations supplémentaires, notamment le nom du créateur, la date de création, l’emplacement et des détails sur le support, le format ou le processus utilisé.

Le projet Urban Art de l’Université n’est pas la seule tentative de faire connaître et de numériser l’art protestataire. Récemment, Rukeko Hockley, conservateur adjoint au Whitney Museum of American Art, a présenté une exposition virtuelle d’art protestataire noir en partenariat avec Instagram pour Juneteenth. La coopération a mis en évidence le travail historique et récent d’artistes tels que Alexandra BowmanMelissa Koby et Nikkolas Smith. L’exposition peut être “visitée” via le hashtag #DesignforBlackLives.

De leurs cotés, Google et Apple ont décidé de soutenir le mouvement BLM en intégrant certaines des oeuvres murales et street art des villes de  Washington, Oakland, Sacramento, Dallas et San Francisco sdans leurs applications de mapping.

Covid 19 et street art

Depuis quelques mois, l’université St. Thomas a également commencé à compiler des oeuvres street art liées à la pandémie. La base de données Cartographie de l’art urbain: Covid-19 Street Art offre un regard hyperlocal sur l’expérience et une forme de réponse artistique au virus. Le site propose des images de graffitis, de peintures murales et d’autres installations sur les travailleurs de première ligne, les réponses politiques, les messages d’espoir et de guérison, et plus encore. L’équipe espère que la base de données COVID-19 Street Art “fournira aux gens un moyen d’examiner, actuellement et à l’avenir, l’impact du COVID-19 sur les communautés artistiques du monde entier”.

Cartographie de l’art urbain George Floyd et du street art antiraciste: site Web | Instagram | Twitter 

SOURCES: Université de St. Thomas, mymodernmet.com, Open Culture, hyperallergic.com

PHOTOS: Urban Art Mapping George Floyd et Anti-Racist Street Art

Date de première publication: 01/09/2020

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