Premier épisode d’une série d’articles “une question … des réponses”.
Une question posée par un membre du Clic France fait l’objet de réponses multiples de la part de gestionnaires d’institutions et d’entreprises. Regards croisés pour répondre à vos interrogations et faire progresser la réflexion.
Les Champs Libres de Rennes s’interrogent: “En matière d’applications mobiles, qui doit gérer la publication / mise en ligne sur Google Play et l’Appstore ? l’institution ou l’entreprise ? Que se passe-t-il en cas de changement de prestataire ? Nous avons constaté que parmi les nombreuses applis présentées dans votre article, les pratiques sont différentes d’un établissement à l’autre.”
Nous attendons vos réponses et vos commentaires ! info @club-innovation-culture.fr
Audiovisit
Sur la 50aine d’appli que nous avons publié pour nos clients sur Appstore, Google play et Windows mobile, nous sommes l’éditeur en ligne de 100% d’entre elles. La principale raison est que nombre de ces appli sont des dérivés des visioguides que nous avons mis en place in situ. Par conséquent, nous avons géré aussi bien le développement que le chargement et la licence sur les appareils mis à disposition du public.
Dans les cas où nous n’avons produit qu’une appli, les musées ont préféré nous sous-traiter la tâche ingrate de gestion des appli en ligne (y compris le reporting statistiques des téléchargements). Si Google play est assez facile d’usage (on peut même s’en passer en mettant directement les fichiers app sur son site en téléchargement), il est un peu plus compliqué d’ouvrir un compte chez Apple et de se tenir au courant des évolutions constantes auxquelles Apple soumet les éditeurs…
La question que vous posez est finalement celle de la portabilité des appli d’un prestataire à un autre. Avoir cette portabilité signifierait que c’est le musée qui est propriétaire de l’application, et donc du code de celle-ci. Dans un monde parfait, je dirais que le musée devrait pouvoir réclamer cette propriété…et le prestataire vendre plus cher (sous la forme d’une cession de droit additionnelle par exemple) sa prestation. Car si un prestataire peut faire des efforts pour réaliser une appli à un tarif compétitif, c’est aussi parce qu’il va pouvoir facturer des mises à jour dans le temps… Reste ensuite une question d’ordre purement technique : un appli réalisée par un éditeur peut-elle est modifiée par un autre ? Pas toujours évident quand, comme nous, nous utilisons notre propre éditeur d’applis maison.
(Guillaume Ducongé / Audiovisit)
SmartApps
” Pour des raisons de visibilité et de lisibilité pour leurs publics, smArtapps encourage fortement les institutions à avoir leur propre compte d’éditeur. Nous les gérons gracieusement pour elles (plus de 15 à ce jour) et nous nous occupons de l’intégralité de l’administration (gestion des utilisateurs, certificats, profils, licence, gestion de la mise en ligne, relation privilégiée avec Apple ou Google, reportings, suivi des paiements,…). C’est un point clé du succès des applications culturelles.
Par ailleurs, dans l’hypothèse d’applications payantes, il nous semble plus sain et logique que le revenu généré soit versé directement à l’institution et non au prestataire (à qui l’institution devra refacturer les revenus par la suite). Cela milite donc aussi pour que chaque institution ait son propre compte d’éditeur.
Notre système de développement d’applications et notre plateforme de conception sont totalement adaptés à cette contrainte. Les institutions culturelles sont donc plus libres lors d’un éventuel changement de prestataire en conservant la propriété intégrale et exclusive des applications ainsi que la visibilité de publication à leur nom.
Enfin, cela permet à une institution d’initier la notion de “collection” en regroupant sous une même bannière l’ensemble de ses produits numériques, et à terme de disposer d’un espace spécifique sur l’App Store, comme c’est le cas déjà pour la RMN-GrandPalais (http://www.itunes.fr/grandpalais/). Au final, il n’y a donc que des avantages pour l’institution culturelle ! “
(Frédéric Durand, SmartApps)
Crédit photo: H945 : Louis LUCCHESI, Photographe
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