Dans une exposition dédiée à la Grande Guerre, le musée des Beaux-arts de Mons (BAM) présente des objets historiques dont des répliques, placées sur des bornes numériques, délivrent un témoignage de la guerre sous la forme de haikus.
Pour marquer le centenaire de la Grande Guerre et celui de la bataille de Mons, en 1914, le Musée des Beaux-Arts de Mons (http://www.bam.mons.be) en Belgique, a choisi d’aborder l’histoire par le biais d’une exposition originale, “la bataille de Mons” qui se déroule jusqu’au 23 novembre 2014.
Il s’agit de restituer les événements marquants de la bataille de Mons en plaçant les objets historiques au cœur du propos. En effet, les objets ont une histoire, et le BAM a choisi de l’évoquer dans cette exposition au travers d’un concept artistique : le haiku.
Des objets qui créent des poèmes
Une dizaine d’objets historiques présentés dans l’exposition ont été répliqués au moyen d’une imprimante 3D.
Le visiteur choisit trois de ces objets et les place chacun sur une borne numérique. Le socle de l’objet est équipé d’une puce qui active la borne. Celle-ci transmet alors sur l’écran une phrase.
L’association des phrases des trois objets forme alors un haiku, une forme de poème japonais ou une version asiatique du cadavre exquis. Les possibilités de création de haiku sont très nombreuses, car le poème varie selon le choix et l’ordre de placement des objets sur les bornes.
Chaque haiku créé est ensuite envoyé sur le site Internet www.haikumons.be. Le visiteur peut retrouver son propre poème grâce à un outil de recherche, puis le partager sur les réseaux sociaux.
«Nous faisons littéralement témoigner les objets, a expliqué Cédric Sabato, directeur artistique de l’ASBL l’Art-Chétype. C’est un vrai outil pédagogique car on peut imaginer ensuite que dans un cours de littérature, le professeur invite les élèves à compléter leur poème en rédigeant eux-mêmes un haïku par exemple».
Une démarche techno-artistique
Les différentes phrases associées aux objets de l’exposition ont été imaginées par Daniel Charneux, un spécialiste des haïkus. Celui-ci s’est efforcé de faire correspondre chaque phrase à son objet, afin de rappeler au mieux son témoignage du passé.
En outre, ces répliques des objets présentés dans l’exposition offrent au public en situation de déficience visuelle un moyen de découvrir ces pièces en les manipulant.
Art-Chétype
Art Chétype (http://www.lart-chetype.eu), la jeune association créatrice de ce projet, n’en est pas à son premier coup d’essai. D’origine montoise, elle s’est spécialisée dans les concepts innovants alliant les nouvelles technologies à l’art, la culture et la santé.
«Notre association a pour objectif de recréer du lien social au travers des nouvelles technologies et de permettre au public d’avoir accès à des domaines qui lui sont souvent étrangers comme, dans ce cas, l’art contemporain» explique Cédric Sabato.
Elle a notamment été remarquée lors de l’exposition Warhol au BAM en 2013, pour laquelle ses artistes avaient imaginé un «pop-maton». Dans une sorte de photomaton, les visiteurs s’offraient leur portrait façon Andy Warhol. Nombre d’entre eux l’ont ensuite posté sur les réseaux sociaux, ce qui entre justement dans la stratégie du musée des Beaux-arts de Mons.
SOURCE: Musée des Beaux Arts de Mons, Art Chétype
AUTEUR: Carole Heulin
Date de première publication: 10/09/2014
. Les visiteurs de la Maison de Rubens à Anvers guidés par la technologie iBeacon
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