Déjà très en pointe sur l’usage du numérique, le Brooklyn Museum prend également le temps d’analyser ses expériences et de les partager. Shelley Bernstein, sa directrice adjointe de l’Engagement Numérique et Technologique vient de publier en ligne un bilan de ses activités numériques récentes.
Cet article a été publié à l’occasion du lancement de BKM Tech, un nouveau blog affilié au site Internet du musée qui traitera de la relation entre la technologie et le musée. Ce blog comportera des articles rédigés par les équipes du musée mais également une présentation des projets numériques du musée ou dans le monde des musées. Le blog est également une plateforme de discussion sur laquelle les lecteurs pourront exprimer et partager leurs opinions.
BKM Tech est complété par un site tumblr qui présente les coulisses du musée.
Le Brooklyn et les réseaux sociaux
Dans cet article paru le 4 avril 2014, et titré “Changement social”, Shelley Bernstein revient sur la manière dont le Brooklyn Museum a utilisé les médias sociaux afin d’augmenter sa visibilité et l’engagement de son public. Elle revient sur des évolutions récentes ou dévoile des projets à venir.
Ce billet démarre par ces mots: “Il arrive un moment dans chaque trajectoire où l’on doit changer de cap. Dans le cadre d’un plan stratégique sur l’utilisation des médias sociaux, nous changeons un peu de vitesse afin de déployer une stratégie d’engagement qui se concentre sur notre public réel (nos visiteurs dans le musée), d’étudier avec attention quels sont les réseaux les plus adaptés à nos besoins et de concentrer notre énergie sur les espaces dans lesquels notre voix est demandée et de nous éloigner des espaces qui vivent par eux mêmes”.
. Ainsi, Shelley Bernstein annonce le départ du musée de la plateforme Flickr (et commons), dont l’audience ne cesse de chuter. “Nous avons relevé une baisse constante du niveau d’engagement à Flickr et il était clair qu’il était temps de quitter la plate-forme, même si nous l’aimons toujours.” Le contenu photos, stocké jusqu’à maintenant sur ce site, sera transféré sur Wikimedia Commons. “Cela va nous permettre de continuer à concentrer nos efforts sur Wikipedia, qui fonctionne bien et s’impose comme une plate-forme très visible. Cela permet au musée d’enrichir par ses contenus les pages de Wikipédia et de profiter d’une création de trafic beaucoup plus forte à l’image de la page Paris 1900.”
. L’institution a également abandonné sa chaîne sur iTunes U, en évoquant “l’ampleur de l’investissement administratif que cette plateforme exige en comparaison à ses faibles retours, et la difficulté de l’analyse statistique”. De la même manière, le contenu stocké via iTunes U sera progressivement transféré vers Youtube et SoundCloud.
. Le Brooklyn Museum a également supprimé sa page Foursquare, que Shelley Bernstein considère comme une communauté fonctionnant parfaitement en autogestion, comme la page Instagram du musée. “La page Foursquare du musée ne fonctionnait pas bien du point de vue de l’engagement de la communauté; C’était une source de confusion de faire coexister une page de marque (que la plupart des gens ne connaissent pas) à côté de la fiche de l’établissement, qui est créé et maintenue par les utilisateurs du site. Au fil des ans, nous avons appris qu’il y a des endroits où notre présence n’est pas nécessaire et où les communauté fonctionnent magnifiquement en autonomie. Foursquare est l’un de ces espaces et nos sentiments sont semblables au sujet de Pinterest.”
. Pour un peu les mêmes raisons, le Brooklyn Museum a également abandonné History Pin, “une autre plate-forme que nous aimons, mais ne permettait pas d’atteindre nos objectifs et accaparait notre attention. Pour le partage des images des expositions, il va continuer sur Instagram “qui génère un haut niveau d’engagement”.
. Shelley Bernstein n’a pas évoqué l’avenir du Brooklyn Museum sur Twitter, mais l’institution demeure active sur le réseau social. En revanche, elle a son idée sur Facebook “Si il y a une chose que j’aimerais faire ce serait ….. quitter Facebook car l’engagement sur cette plate-forme s’est effondrée. Nous ne pouvons évidemment pas quitter cette plateforme pour l’instant, mais nous dépenserons nos énergies ailleurs dans des endroits où nous pouvons susciter un engagement plus profond”.
En conclusion, la gourou du numérique muséal annonce “comme les plates-formes et nos objectifs continuent de se transformer, nous allons poursuivre notre transformation. Nous espérons que vous continuerez à lire notre blog sur la technologie parce que nous avons des projets passionnants à venir.”
SOURCE: Brooklyn Museum
Date de première publication: 25/04/2014
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