A Nice, les médecins peuvent également prescrire des visites dans les musée municipaux depuis l’été 2024

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Depuis l’été 2024, la Ville de Nice propose des prescriptions muséales dans le cadre du projet Nice Art Santé. 10 établissements culturels (dont le Musée Matisse et le Museum d’Histoire Naturelle) sont concernés et les ordonnances peuvent être délivrées par une trentaine de professionnels de la santé. 

De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence les bienfaits de l’art et de la culture sur la santé mentale : réduction du stress et de l’anxiété, stimulation cognitive et plasticité cérébrale, renforcement des liens sociaux, impact positif sur les neurotransmetteurs et réduction des symptômes dépressifs. Partant de ce constat, des musées de France et du Monde organisent depuis 2018 des visites sur ordonnance : le Musée des Beaux-Arts de Montréal, le pionnier en 2018, le Château de Compiègne, les villes de Rennes, Montpellier, Neuchâtel et Genève, les musées de Bruxelles, le Musée Marmottan-Monet, le Palais des Beaux-Arts de Lille, le Louvre-Lens, le Département des Yvelines. (ARTICLE CLIC : [DOSSIER] Art et santé : la « prescription muséale » en France et dans le Monde (25/02/2025)

A l’intersection de l’art et de la santé, durant l’été 2024, la ville de Nice a donc à son tour lancé un dispositif de prescription muséale.

Le dispositif Nice Art Santé permet à des psychiatres niçois de prescrire à leurs patients une ou plusieurs visites dans l’un des dix musées municipaux (MAMAC, Musée des Beaux-arts, Musée de la Photographie Charles Nègre, Muséum d’Histoire Naturelle, Musée Matisse,  Palais Lascaris, Musée Masséna, Musée d’Archéologie de Nice/Cimiez, Musée de Préhistoire de Terra Amata, Musée International d’art naïf.) Cette initiative est portée par le Conseil Local de Santé Mentale.

Bannière du programme « Nice Art Santé » de la ville de Nice
  • « L’art c’est la santé » !

Plusieurs objectifs ont été donnés pour mener à bien ce programme : favoriser l’accès à la culture pour les personnes vivant avec un trouble psychique et offrir au corps médical un outil  complémentaire non médicamenteux au suivi thérapeutique.

Concrètement, cela s’est matérialisé par la gratuité de l’entrée dans les musées de la ville sur présentation de la prescription, pour la personne suivie et un accompagnant.

Les personnes qui présentent une prescription muséale n’ont pas besoin de faire un PASS musée et peuvent réaliser leur visite en autonomie.

Les prescriptions sont faites par une trentaine de psychiatres hospitaliers ou libéraux, à terme la question de l’ouverture vers d’autres spécialistes pourra se poser.

  • Un circuit de prescription défini

Le circuit de prescription se fait en plusieurs étapes : la ville de Nice remet aux médecins volontaires un kit de prescription, le médecin estime qu’une ou plusieurs visites au musée peuvent être bénéfiques à son patient, le médecin lui propose la visite et un échange s’engage sur les différents musées possibles. Le médecin et son patient s’accordent sur le choix du musée qui sera visité. Le médecin prescrit l’ordonnance avec le ou les musées conseillés et remet à son patient un coupon « L’art c’est la santé ».

Le patient se rend au musée et donne à l’entrée le coupon détachable. Au rendez-vous suivant, le médecin échange avec le patient afin de connaître son ressenti et évaluer les bénéfices de la visite et éventuellement lui prescrire de nouvelles visites.

Ce dispositif a abouti grâce à une construction collective et concertée qui a rassemblé la psychiatrie publique, les associations d’usagers, les proches et aidants, la direction des musées et de la santé, avec pour objectif de prendre en compte les besoins et contraintes de tous.

  • Un anonymat garanti 

Il était important qu’aucune association ne puisse être faite entre le médecin et
son patient. Les médecins volontaires ont un numéro qui leur attribué et qu’ils utilisent lors de la prescription. Les musées de la ville ont donc créé une touche de caisse spécifique pour le dispositif et son accompagnant ce qui permet un suivi quantitatif. Les coupons sont récupérés, comptés, puis détruits.

  • Colloque le 26/02/2025

Le 26 février 2025, la ville de Nice a organisé le colloque Nice Art Santé. Cette journée a notamment accueilli le docteur Richard Chemla, Adjoint délégué à la Transition écologique et énergétique, à la Santé et au Bien‑être, à la Protection animale; Patrick Mottard, Conseiller Municipal de Nice, délégué au Cinéma et au développement des nouveaux publics culturels; Nathalie Bondil, Directrice du département du musée et des expositions de l’Institut du Monde Arabe et le Dr Anne Wallet, Médecin psychiatre, Centre de Réhabilitation Psychosociale de Proximité, CHU de Nice. Elle a permis une présentation du dispositif de prescriptions muséales lancées dans les musées de Nice.

Compte-rendu de la journée

www.nice.fr/fr/sante-et-autonomie/sante-mentale-trouver-un-soutien-psychologique

SOURCE: Ville de Nice

PHOTO du carrousel : Ville de Nice

Date de première publication: 04/09/2024

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