A partir du 9 novembre 2018, le musée virtuel de la SACEM (la société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique) met en ligne une exposition consacrée à la pratique musicale pendant la première Guerre Mondiale, à travers des nombreuses archives inédites.
Au fil du temps, la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique a rassemblé des kilomètres de documents administratifs, nécessaires à l’activité quotidienne de documentation des œuvres, des membres, et à la collecte et la répartition de leurs droits. La SACEM a eu l’occasion de mettre à jour des archives uniques, qui révèlent les créateurs et éditeurs connus comme moins connus, de tous répertoires et de tous horizons, dans une partie de la création souvent ignorée : celle qui a trait à la gestion des droits de propriété intellectuelle, mais aussi à la vie et aux relations des membres de la Sacem avec leur société, avec leurs pairs, et sous l’angle de leur métier.
Dans la perspective du 11 novembre 2018, la SACEM a décidé de commémorer le centenaire de l’Armistice de la Première Guerre mondiale. Une date qui mit un terme à un événement sans précédent dans l’Histoire, qui fit rentrer, avec son cortège de douleurs et d’horreurs, le monde dans le XXe siècle.
Dans cette nouvelle exposition virtuelle, La SACEM met en lumière toutes les archives et les documents en rapport avec la musique de cet événement historique.
Pendant les quatre années de cette Grande Guerre, les Français ont chanté. Avec enthousiasme, avec désespoir, avec haine, avec pitié, avec humour, avec patience… Pendant quatre ans, des milliers et des milliers de chansons ont été écrites pour dire cette guerre. Il fallait mobiliser contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, donner courage aux Poilus, consoler veuves et orphelins, justifier les sacrifices énormes de la nation, mais aussi critiquer les profiteurs de l’arrière, amuser les permissionnaires, faire rêver les soldats, soulager les endeuillés. Des caf’ conc’ bruyants aux temples de la musique classique, des casernes aux hôpitaux, des écoles primaires aux trains de permissionnaires, des ouvroirs des dames de charités aux salons des maisons closes, on a chanté la guerre de manière obsessionnelle » explique Bertrand Dicale qui a réalisé cette exposition.
Si La Madelon ou La Chanson de Craonne sont passées à la postérité, une grande partie de ce riche patrimoine musical a été oublié, remisé avec casques et fusils dans les armoires de la Victoire.
À travers de nombreuses archives inédites (partitions, bulletins de déclaration, petits formats, affiches, catalogues, lettres de poilus…), la SACEM permet de plonger en musique et en paroles dans le quotidien du conflit, de l’élan patriotique chanté à l’engagement de créateurs comme Vincent Scotto et Henri Christiné, des chants de poilus aux compositions classiques, de la place des femmes à la voix des enfants. Toutes ces archives retrouvées rappelleront l’importance de l’art musicale dans l’Histoire.
SOURCE: Sacem, centenaire.org
Date de première publication: 09/11/2018
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