Le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM), déjà présent sur un grand nombre de plateformes (Facebook, Twitter, Instagram, Dailymotion et Flikr), n’hésite pas à investir les réseaux sociaux avec des contenus décalés pour aborder ses collections et ses événements sous un jour différent.
MIA MED TOUR
Du 29 avril au 31 août 2015, l’exposition Lieux Saints Partagés s’intéresse aux lieux de cohabitation paisible des trois religions méditerranéennes sur le pourtour de la mer intérieure. Pour faire vivre ce voyage en prélude de l’exposition, le Mucem a permis aux internautes de suivre pas à pas la jeune Mia Lukic.
Cette marseillaise, étudiante en art de 23 ans, a effectué un périple de 6 semaines qui s’achève le 29 avril, jour de l’ouverture de l’exposition. Chaque jour Mia a partagé ses ressentis sur les lieux évoqués par l’exposition ainsi que des dessins pris sur le vif, renouant avec les célébres carnets de voyage orientalisant. Soutenue par le Muceum, elle a fait découvrir par ses croquis paysages, monuments et instants de vie en Turquie, au Liban, à Jérusalem, en Israël, en Tunisie et en Espagne sur sa page facebook, son compte twitter et sa page instagram
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La particularité de Mia ? C’est qu’elle n’existe pas. Ou plutôt que plusieurs personnes sont Mia. Cette personnalité fictive est le fruit des textes et photographies des commissaires de l’exposition ainsi que des dessins et animations réalisés par la quinzaine d’étudiants du département Ingémédia de l’université du Sud (Toulon). Le “truc” n’a pas été révélé aux internautes qui pouvaient même trouver les pages personnelles de Mia et de son compagnon, créés pour crédibiliser la démarche.
Ce n’est pas la première fois que les musées proposent une expérience via un personnage fictif sur les réseaux sociaux. Citons le poilu Léon Vivien du musée de la Grande Guerre de Meaux, le GI français Louis Castel du mémorial de Caen ou Jules Fradet, le conducteur de l’Orient Express de l’Institut du Monde Arabe. En revanche il est plus rare que le personnage ne soit pas explicitement fictif.
Le Mucem a déployé cette campagne de communication avec pour objectif de susciter curiosité et intérêt auprès du lecteur sur le sujet de l’exposition et de toucher des communautés jeunes et diverses afin de transformer les internautes en visiteurs réels de l’exposition dès son ouverture. Pari réussi pour les 536 abonnés de la page facebook (au 26/04) ? Réponse à partir du 29 avril.
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Le Mucem et les marseillais ? “It’s a match !”
La Museumweek a été l’occasion pour le musée de bouleverser les codes et d’investir … Tinder. Des visuels inspirés de la célèbre application de rencontre amoureuse ont été posté pour la thématique #favMW (le samedi 28 mars).
“Pour ce projet, nous avons travaillé en amont avec les conservateurs pour définir la personnalité des objets et leur potentiel de séduction afin de le transcrire au mieux sur le support Tinder” explique Coline Aunis, responsable Web et médias sociaux.
Les visuels ont plu au point d’envisager d’en faire une campagne d’affichage.
SOURCES: mucem.org
Date de première publication: 28/04/2015
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