Après avoir séduit les visiteurs de Dakar, de Johannesburg, et de l’île de la Réunion, l’exposition Great Black Music déploie ses nombreux outils numériques à la Cité de la musique jusqu’au 24 août 2014.
Dédiée aux artistes américains et africains qui ont marqué l’histoire des musiques populaires au XXe siècle, l’exposition nous entraîne dans l’incroyable aventure artistique des musiques noires, source ancestrale d’inspiration les musiciens les plus célèbres. Son nom est une reprise d’un terme inventé dans les années 60 par l’Art Ensemble of Chicago pour mettre un nom sur le style jazz/rythmes africains.
«Avec l’exposition Great Black Music, nous avons souhaité raconter, montrer, exposer cette formidable épopée musicale qui a traversé les siècles et les continents, et qui continue de nous impressionner, laissant à chaque génération son lot d’émotions et de mémoires marquées par un refrain indélébile, une vibration ou un groove inimitable» explique Marc Bénaïche, le Commissaire de l’exposition.
Une expérience très interactive
À l’entrée de l’exposition, le visiteur est invité à prendre un smartguide fonctionnant avec une application développée pour l’exposition. Le terminal Archos est fourni avec un casque hifi. La mise en route de la visite interactive est très simple et se fait en un clic.
L’application permet d’interagir avec toutes les installations de l’exposition et d’écouter les sons ou les vidéos qui lui conviennent, s’évadant ainsi avec les voix puissantes de Billie Holiday, Aretha Franklin, ou encore Bob Marley.
Tout au long de son parcours, le visiteur peut sauvegarder ses choix musicaux grâce à l’application, et créer ainsi une playlist personnalisée.
Après la visite, il pourra écouter sa playlist depuis le lieu de son choix à partir d’une interface accessible en ligne.
Des fonctions de réseaux sociaux ont par ailleurs été développées pour permettre la visite en famille, entre amis ou en groupe.
Le site web propose une description détaillée du parcours mais également un accès à la playlist sur le site Qobuz et au webdocumentaire produit par Atelier 144 et La fabrique d’Arts Numériques, en partenariat avec France Télévisions.
De nombreux extraits audio et vidéos
La visite, ludique et récréative, raconte l’épopée des artistes à travers de nombreux extraits musicaux et audiovisuels.
«On a voulu faire une exposition entièrement interactive, entièrement sonore, audiovisuelle et ce qu’on propose au visiteur, c’est une immersion musicale dans à peu près 1000m², 10h de musique, tout ça scénographié dans un parcours en 6 chapitres», explique le commissaire.
Bande annonce vidéo de l’exposition:
Une immersion dans la black music
Six salles thématiques permettent de voyager de l’Afrique, berceau du monde, à l’Amérique et aux Caraïbes, découvrant l’histoire et le talent de ceux qui font aujourd’hui partie d’un patrimoine commun, bien au-delà des pays ou des communautés locales qui les ont vu naître.
La visite commence avec Les légendes des musiques noires où sont dressés les portraits d’une vingtaine d’artistes et icônes de ces mouvements musicaux. La salle Mama Africa et ses cinq écrans géants juxtaposés nous emmènent dans le berceau des musiques noires, là où l’histoire a crée la musique. Elle est suivie d’un espace tout en rond dédié aux Rythmes & rites sacrés.
Le visiteur est ensuite invité à suivre Un fil historique où chaque événement historique ou mythique lié à la diaspora africaine fait l’objet d’un commentaire musical, parfois explicite, parfois décalé, auquel on peut associer des événements de la vie intellectuelle noire. En regard de la frise chronologique, est présentée une collection rare d’instruments de musique, ayant appartenus Victor Schoelcher, connu pour avoir contribué à l’abolition de l’esclavage en France en 1848. A noter : la présence de la plus vieille kora du monde !
Puis la pièce dédiée aux Amériques Noires hypnotise avec ses vidéos où se croisent rhytm’n’blues, soul, Ray Charles et Louis Amstrong, décrivant comment les musiques créées par les populations noires sur le continent américain ont considérablement influencé la musique moderne.
Vient enfin le Global Mix où le visiteur est invité à expérimenter le métissage des arts et des musiques, par le biais d’un mur de graffs numérique, d’une platine de mixage et de cabines de danse. Hip-hop, disco ou salsa, seuls ou à plusieurs, les visiteurs peuvent suivre les pas de chorégraphes professionnels, et se filmer s’ils le souhaitent.
A voir également : la superbe série de photos en noir et blanc de la Nouvelle-Orléans post Katrina prise par Lewis Watts.
Les dispositifs numériques de l’exposition ont été conçus par la société Atelier 144 (membre du Clic France).
Exposition Great Black Music, jusqu’au 24 août à la Cité de la musique, 211, av. Jean Jaurès, 19e. Mo Porte de Pantin. Tél. : 01 44 84 44 84. Ouvert du mardi au jeudi de 12 h à 18 h. Nocturne le vendredi et le samedi jusqu’à 22 h. Le dimanche de 10 h à 18 h. Entrée : 9 €.
SOURCES: Cité de la Musique, Mondomix, Atelier 144
Auteur: Aurélie Weigel
Date de première publication: 12/05/2014
Vendredi 13 juin 2014 (am) : visite de l’exposition Black Music à la Cité de la musique et démonstration des outils numériques
Visite guidée de l’exposition par Marc Benaich, commissaire de l’exposition
«Great black music»: une immersion musicale interactive à la Cité de la musique
Atelier réservé aux membres du Clic France. Inscription par mail: ateliers@club-innovation-culture.fr
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