Le Blog américain Musems2go a réalisé une étude intéressante sur la pénétration des applications Androà¯d dans les musées américains. Les résultats sont assez significatifs : si Apple a suscité un engouement incontestable, les institutions sont plus réticentes à lancer des dispositifs mobiles compatibles avec des terminaux dits Androà¯d. Explications et données chiffrées.
Androà¯d boudé par les musées américains
Alors que la presse américaine célèbre la récente victoire d’Androà¯d aux USA, l’implantation de l’OS n’est pas aussi flagrante dans la sphère muséale. Bien au contraire. Selon l’étude à la fin du premier trimestre 2011, 181 applications iPhone étaient disponibles en anglais aux à‰tats-Unis contre seulement 34 applications Androà¯d.
Et la double application iPhone/Androà¯d n’est d’ailleurs pas systématique pour les institutions. Certaines d’entre elles préfèrent développer seulement des applications pour iPhone, iPad et iPod. Le constat est simple : il existe 5 fois plus d’applications Apple que Androà¯d.
Le marché Androà¯d remis en questions
Pourquoi un tel écart ? Selon l’étude, ce constat n’est pas inhérent aux institutions culturelles mais plutôt à l’état du marché Androà¯d face à l’Apple.
L’attrait des développeurs pour l’OS d’Apple reste largement supérieur : entre aoà»t 2010 et février 2011, Apple a attiré 24 000 contre 4 000 dévellopeurs chez Androà¯d. Cette comparaison significative peut s’expliquer par la réticence des développeurs face à la fragmentation constante du marché Androà¯d. Un développeur Androà¯d qui veut faire une application universellement compatible devrait en effet le tester sur plus de 200 dispositifs.
En dehors de la sphère muséale, l’offre de contenus reste encore largement plus riche chez Apple. Apple propose ainsi 350 000 applications contre 100 000 sur l’Android Market. Le fossé se creuse avec les application payantes puisqu’Apple détient 82 % de part de marché (1.8 milliards de dollars) contre 4.7 % de part de marché (102 millions de dollars) pour Androà¯d.
Ajoutez à cela, l’implantation des dispositifs Androà¯d dans seulement 32 pays contre 90 pour l’iPhone, le gagnant de la course est actuellement facilement identifiable.
En France, le même constat peut être dressé aussi bien sur le marché Androà¯d que dans le secteur des applications culturelles Android plus particulièrement.
L’étude soulève d’autres questions primordiales : l’écosystème Androà¯d est-il, aujourd’hui, adapté pour développer des ressources et dispositifs nouveaux pour les musées ? Les musées ne devraient-ils pas privilégier le développement de web-applications compatibles Apple et Android ? Le débat reste ouvert.
Auteur : Simon Hà¼be
Source : museums2go
Image : wallbase.cc
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