Sous le pilotage de Stéphane Bern, le dispositif du loto du patrimoine destiné à financer la restauration de monuments français est reconduit avec des nouveautés comme une date symbolique pour le tirage exceptionnel et la création d’un nouveau jeu de grattage. Objectif : battre la collecte globale 2018 qui a atteint 22 millions d’euros.
Lancée en 2018, l’opération “Loto du Patrimoine” a connu un vif succès et une forte mobilisation.
On peut parler d’une belle réussite en terme de communication et de collecte de fonds.
Deux millions de français ont participé au tirage du loto du patrimoine. Tandis que 2,8 millions de clients ont acheté un ticket grattage, au prix de 15 euros. Résultat, ce double dispositif a permis de lever des fonds de 22 millions d’euros versés à la Fondation du Patrimoine.
La “collecte” loto a été complétée par une campagne de financement participatif « Ensemble sauvons notre patrimoine », lancée par la Fondation du Patrimoine et réalisée via une plateforme en ligne.
Comme le résume Stéphane Pallez, la dirigeante de la FDJ: « l’an dernier, outre les 22 millions d’euros de la FDJ, 21 millions d’euros ont été versés par l’Etat pour compenser les taxes prélevées sur les jeux. Et Il y a également eu environ six millions d’euros de financements privés collectés dans ce contexte-là, ce qui fait près de 50 millions d’euros supplémentaires pour le patrimoine. »
Cette opération a permis d’aider à financer la restauration de 210 monuments français.
La date du tirage exceptionnel, avancée au 14 juillet
La première nouveauté de 2019 concerne la date du lancement du tirage du Super Loto. Ce jeu aura lieu non plus le week-end des Journées européennes du patrimoine, mais le 14 juillet. Cette date symbolique, rappelle ainsi que sauver le patrimoine est une cause nationale. Ce sera la deuxième fois que la Française des Jeux organise un tirage ce jour-là. L’objectif est de faire de ce loto « un événement plus important”. Le jackpot reste inchangé, à 13 millions d’euros.
Un nouveau jeu de grattage plus accessible
A l’occasion des Journées européennes du patrimoine, deux jeux à gratter seront proposés. Le ticket grand format, de 15 euros sera reconduit. A cela, s’ajoutera une gamme de douze tickets de grattage au prix plus accessible de 3 euros. Chaque ticket présentera un des 12 monuments sélectionnés. La française des jeux envisage un gain de 30.000 euros.
118 monuments à restaurer
Cette année, le nombre de monuments sélectionnés est limité à 118 contre 270 en 2018. En effet, une des critiques formulées portait sur le trop grand nombre de monuments bénéficiaires, ce qui a abouti à « un saupoudrage des subventions ».
Pour bénéficier des ressources apportées par le Loto du patrimoine, les monuments devaient s’inscrire avant le 28 février 2019. Le jour de la cloture, 4 000 dossiers avaient déjà été déposés.
Les candidature seront analysées lors d’une réunion au Palais de l’Elysée regroupant le ministère de la Culture, la Fondation du patrimoine, la FDJ, le Centre des monuments nationaux et Stéphane Bern, le tout sous l’égide d’Emmanuel Macron.
En 2019, une attention particulière est portée « aux centres-bourgs et aux centres villes » afin de valoriser ces lieux.
Comme l’explique Stéphane Bern: “Mon propos c’est le centre-bourg. Les châteaux isolés c’est très bien, les grandes abbayes c’est formidable, mais il y a tout un maillage territorial. Dans les bourgs, il y a des monuments qui ne sont pas forcément inscrits ou classés monuments historiques mais ce sont des monuments remarquables. Il faut les protéger et les préserver, c’est l’art de vivre, c’est ce qui fait la convivialité et l’attractivité des villages.”
Un loto plus accessible
Pour l’édition 2019, l’objectif est de faire aussi bien, voire mieux, que lors de la première édition en élargissant l’accès au plus grand nombre.
Comme l’explique Stéphane Pallez : “Nous avons choisi d’avoir deux temps forts, avec des jeux différents pour des clients différents (…) Nous pensons que nous avons un potentiel de clients supplémentaires. On veut essayer d’aller les chercher en créant une famille de ‘jeux patrimoine’, comme on l’a fait pour Astro ou Mots Croisés. On espère aussi créer un effet de collection et que les gens achètent plusieurs tickets”.
La question de la répartition de la somme récoltée
En 2018, le débat a tourné autour de la répartition de la somme collectée par la FdJ. Pour la première édition, sur les 200 millions d’euros récoltés, seuls 22 millions ont été versés aux monuments. Stéphane Bern souhaite que cette proportion augmente. Il demande notamment à l’Etat d’exonérer les prochaines éditions de la taxe sur les jeux de hasard et à la FDJ de prendre moins de marge.
SOURCES : FdJ, Le Dauphiné, francetvinfo
Photos: FdJ
Date de première publication: 01/03/2019
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