Le 23 octobre 2015, le Musée Solomon R. Guggenheim a lancé sa première exposition en ligne, AZONE Future Market (marché à terme), une création web qui explore les effets potentiels d’un monde de plus en plus façonnés par les technologies émergentes. Le public peut accéder à AZONE en ligne et peut interagir avec cette création dans AZONE Terminal, une installation physique avec des visualisations interactives en temps réel déployée au Seaport Culture District, un nouveau pôle culturel dynamique du Lower Manhattan à NYC.
Expérimentale dans son esprit et dans sa conception, AZONE Futures Market invite le public à découvrir et prendre position sur l’impact des technologie. Chaque participant reçoit au démarrage de sa session 10.000 Cain (A), la monnaie AZONE, qu’il peut investir dans des contrats à terme sur un marché simulé, conditionné par les technologies émergentes comme l’intelligence artificielle, les voyages commerciaux dans l’espace, et les manipulations génétiques. La tarification dynamique basé sur l’offre et la demande et des analyses des tendances visuelles offre aux utilisateurs les informations en temps réel nécessaire pour prendre les bonnes décisions d’investissement. Therrien a travaillé avec de nombreux experts, artistes, architectes, théoriciens, afin de définir 36 «scénarios du futur » que le joueur va ainsi pouvoir découvrir ou challenger.
« Nous avons besoin de nouvelles formes culturelles pour faire comprendre les effets radicaux des changements technologiques sur nos vies aujourd’hui. AZONE Future Market offre une expérience nouvelle et permet de remplacer un b timent physique avec une plate-forme numérique. Ce dispositif offre aux visiteurs la possibilité de devenir des utilisateurs, et permet aux contributeurs de répondre à un environnement qui va émerger au fil du temps », a déclaré Troy Conrad Therrien, conservateur, en charge du département Architecture et Initiatives numériques.
Des artistes, architectes, théoriciens interviendront sur le marché de manière régulière. L’équipe du Guggenheim animera un blog AZONE.

Une nouvelle vision du numérique dans les musées
Jusqu’à présent, la plupart des grands musées a joué la carte de l’innovation en incorporant des éléments numériques dans expositions physiques, en créant des expositions interactives, en offrant des applications mobiles ou des campagnes sur les réseaux sociaux. Avec ce projet, le Guggenheim inaugure une nouvelle manière d’aborder les technologies émergentes et de les intégrer dans le musée. Troy Therrien, commissaire de l’exposition, considère que les musées doivent les musées doivent « repenser l’architecture des expositions au lieu de se contenter d’intégrer des œuvres numériques dans le statut quo analogique ».
« Un grand nombre de musées ont pris le chemin de l’introduction de plus en plus de gadgets dans leurs expositions afin que les gens puissent éprouver [la technologie], mais cela ne vous donne pas un sens de l’effet de ces choses » explique Therrien. « L’idée d’AZONE est de créer quelque chose qui exprime de manière dynamique la façon dont la technologie est le contrôle de parties de nos vies. »
Une genèse finlandaise
Le concept de l’exposition est née d’un séminaire sur les à®les à…land au large de la Finlande organisée dans le cadre du Guggenheim Helsinki Now Project, une exposition organisée au printemps 2015 autour des 6 architectes finalistes du futur musée. Il est le premier projet du programme lancé par le Guggenheim pour rapprocher l’architecture et les nouvelles technologies.
Le samedi 7 novembre 2015,le Guggenheim a également organisé le symposium AZONE qui a abordé les « implications culturelles et sociales des nouvelles technologies » au Solomon R. Guggenheim Museum.
AZONE Future Market a été conçue par l’agence italienne Studio Folder (Marco Ferrari, Elisa Pasqual, Aaron Gillett et Alice Longo); développé par Hugo Liu (pour l’algorythme), Dan Brewster, et Damon Zucconi; et construit avec la plateforme Are.na, conçue par le programmeur Charles Broskoski. Le design sonore est signé par Daniel Perlin. Le projet a été développé en 3 mois.
AZONE Future Market et AZONE Terminal ont été imaginés par Troy Conrad Therrien, conservateur, Architecture et Initiatives numériques, avec Ashley Mendelsohn, adjointe à la conservation, Solomon R. Guggenheim Museum, New York.
Le projet a été financé par la Fondation Solomon R. Guggenheim, avec le mécénat de la Howard Hughes Corporation et du Centre d’Architecture.
Si l’objectif de Therrien est de déplacer les expositions vers le monde en ligne, il ne voit pas pour autant l’espace numérique remplaçer l’exposition physique dans un proche avenir. Au lieu de cela, il explique au site web fastcodesign.com qu’il « aimerait voir le musée physique rester un lieu de répit dans un monde hyperconnecté, tandis que le monde numérique devienne de plus en plus un lieu d’expérimentation ».
« Je pense qu’il est important de se reposer du monde, et les musées physiques peuvent fournir cette fonction » explique Therrien. « Si les musées peuvent exploiter la technologie, ils ne doivent pas seulement reproduire l’explosion des connections et des surveillance de notre monde, voilà o๠je pense qu’ilc’est là que les musées peuvent devenir vraiment intéressant. »
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SOURCES: Guggenheim, fastcodesign.com, http://mashable.com/
Date de première publication: 24/11/2015
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