Créée en 2005, DSLcollection est devenue l’une des plus importantes collections d’art contemporain chinois dans le monde, constituée par les Français Dominique et Sylvain Levy. En 2017, le nouveau challenge de DSLcollection a été de créer une expérience artistique en utilisant la VR pour proposer un musée virtuel. Développé par Monochrome, le musée en réalité virtuel présente plus de 30 œuvres à leur échelle réelle, dont des oeuvres monumentales qui ne sont pas faciles à prêter ou à présenter du fait de leurs dimensions contraignantes.
Le musée virtuel DSLcollection a été présenté en avant première française sur le stand du CLIC France, pendant le festival Futur En Seine, du jeudi 8 au samedi 10 juin 2017. Vous pouvez consulter l’article sur cette initiative sur le site du CLIC France.
Dans l’interview qui suit, Sylvain Lévy nous explique la genèse de son musée virtuel.
. Comment est née la collection DSL ? Pourquoi avez-vous choisi comme thème l’art contemporain chinois ?
Suite à un voyage que nous avons effectué avec mon épouse en Chine en 2005, nous avons alors décidé de commencer à collectionner l’art contemporain chinois. Pourquoi ? Nous pensons que l’art est un des miroirs d’une société et nous voulions retrouver dans l’art contemporain chinois l’énergie que nous percevions travers notre visite à Shanghai.
. Vous avez toujours tenu à associer collection et technologie numérique. Quelles ont été les étapes de cette numérisation ?
Dès le départ, nous avons voulu ouvrir la collection au public et particulièrement au public chinois. Internet nous a alors semblé l’outil le plus adéquat. On s’est aperçu que les nouvelles technologies permettaient de créer des espaces nouveaux d’exposition et de dialogue et aussi de créer des expériences nouvelles. On est successivement passé d’un musée en 2D, puis en 3D, à une app, à la réalité augmentée et maintenant à la réalité virtuelle.
. En 2016, vous aviez proposé un catalogue interactif. En quoi cela consistait-il ?
Nous avons inclus dans le catalogue des liens vers prés de 200 vidéos expliquant les œuvres ou présentant les artistes.
. En 2017, vous avez choisi la réalité virtuelle. Pourquoi avoir choisi ce médium ?
La réalité virtuelle représente à nos yeux un vrai « game changer ». Contrairement aux smartphones, écrans et ordinateurs, elle permet une totale immersion et une interactivité qui confère à son utilisateur une expérience proche de la réalité.
. Sur quelle technologie de casque virtuel peut être visité le musée virtuel ?
La visite est actuelle accessible sur oculus rift mais Monochrome est en train de faire une version avec d’autres matériels. Le Musée sera bientôt disponible sur les plateformes de téléchargement Oculus Rift, HTC Vive et Steam VR.
. Quand le musée virtuel pourra t-il être visité par le public ?
Le musée sera disponible fin juin 2017 sur ces plateformes en téléchargement gratuit.
. Quels sont les objectifs du musée virtuel ?
Portabilité, mobilité, création d’expériences nouvelles et mémorables, faire découvrir l’art à un public nouveau comme les jeunes et les personnes âgées. Tels sont less objectifs que nous nous sommes fixés avec l’utilisation de la réalité virtuelle.
. Vous y présentez une trentaine d’œuvres. Comment envisagez-vous d’enrichir l’offre du musée virtuel ?
Nous pensons l’enrichir en proposant des expositions temporaires organisées par des curateurs et en faisant deux fois par années une présentation de nos dernières acquisitions.
. Comment avez-vous choisi votre partenaire prestataire ?
Le hasard a fait que j’ai croisé Jean-Bernard Grasset à l’Ecole des Gobelins qui venait de créer Monochrome, une agence spécialisée dans la création de contenus en réalité virtuelle. Il nous avait fourni il y a dix ans le logo et la bande-annonce de DSLcollection. Nous avons décidé de travailler de nouveau ensemble sur ce projet.
. Combien de temps a duré le développement du musée virtuel ? Quel en a été le budget ?
Trois mois. Pour une telle production le budget est d’environ 40 000 euros.
. Quelles seront les prochaines étapes du développement numérique de DSLcollection ?
DSLcollection n’est pas une entreprise de technologie. La technologie est utile uniquement si elle permet de mettre en valeur l’œuvre artistique. En conséquence, nous resterons actifs à utiliser tous les nouveaux outils digitaux qui continueront à répondre à ce critère et feront en sorte de rester la collection pionnière dans ce domaine.
. Comment jugez-vous l’utilisation des technologies numériques par les musées français et leurs homologues dans le monde ?
Les musées me donnent l’impression d’utiliser les technologies numériques avec retard et parcimonie.
Site internet de DSLcollection
Interview par mail le 15/06/17
Mise en ligne le 15/06/17
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