Le 7 juillet dernier, le gouvernement a lancé un appel d’offre à partenariats pour la numérisation et la valorisation des collections de la BnF. D’un montant de 150 millions d’euros, ce financement permettrait d’écourter les 20 années aujourd’hui nécessaires pour numériser 12 corpus et également de tripler le contenu de Gallica, bibliothèque en ligne.
La numérisation du patrimoine national comme priorité gouvernementale
Cet appel d’offre à destination des privés, premier en la matière, se fait dans la cadre des “investissement d’avenir” entrepris par l’Etat. Pour viser “l’exhaustivité pour le patrimoine imprimé français”, Bruno Racine s’engage à des valorisations commerciales comme contreparties. Pour assurer ce dispositif, la Bnf va créer une filiale, détenue à 100 %, avec l’appui du fonds national pour la société numérique. Le commissariat général à l’investissement, en charge de superviser les chantiers du Grand emprunt national (35 milliards d’euros), interviendra pour capitaliser la filiale à hauteur de plusieurs millions.
Renaissance du patrimoine et valorisation des collectivités territoriales
Livres anciens de 1470 à 1700, 300 000 à 500 000 imprimés du domaine public jusqu’à 1930, la presse française de la révolution à la seconde guerre mondiale, disques 78 tours ou microsillions, généalogies, collections de portraits, le cinéma français…. Tous ces précieux documents rejoindront les actuels 1,5 millions de documents mis en ligne sur Gallica ou Europeana.
L’Etat a également annoncé l’éventuelle extension nationale pour certains corpus. Les bibliothèques locales pourront ainsi valoriser leurs ressources et profiter de ce grand chantier numérique. Le Ministère de la Culture s’engage d’ailleurs à soutenir 5 projets de bibliothèques numériques soutenues par les collectivités locales.
Parallèlement la BnF annonce la mise en place d’n nouveau programme de trois ans, financé sur son budget et le Centre national du livre pour numériser 40 % de livres provenant d’autres bibliothèques.
La BnF qui avait pour le moment fait appel à Microsoft pour répertorier ses ressources, s’ouvrent à de nouveaux partenariats privés. Le géant Google pourrait ainsi déposer sa candidature …
S’il trouve ces financements privés, ce dispositif permettra l’accès à plus de 5 siècles de patrimoine français.
Auteur : Simon Hübe
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