Du 26 février au 11 mars 2018, le Mauritshuis, cabinet royal de peinture de La Haye, va accueillir dans l’une de ses salles un laboratoire d’analyses mobile pour étudier le chef-d’œuvre de Vermeer, « La Jeune fille à la perle ».
« La jeune fille sous les projecteurs », c’est le nom de l’opération d’analyses scientifiques que le Mauritshuis lance pour élucider les techniques employées par Vermeer lorsqu’il exécuta son chef-d’œuvre, vers 1665. Cette action est inédit lorsque l’on sait que l’œuvre n’as pas été l’objet d’études depuis 1994.
Un atelier en plein cœur du musée
En outre, l’étude aura lieu devant le public du musée. Un atelier entièrement vitré sera installé dans la chambre d’or, pièce de réception et salle principale du musée pour réaliser tomographie, microscopie, fluorescence au rayon-x… Les spécialistes s’intéresseront particulièrement à la nature du support, aux liants et aux pigments de la peinture.
À proximité, via un écran multimédia, Abbie Vandivere, restauratrice de peintures du Mauritshuis et chercheuse principale, expliquera ce qui se passe à l’intérieur du studio, avec des mises à jour quotidiennes. Les visiteurs auront donc l’occasion de suivre en temps réel l’analyse sout toutes les coutures de ce chef d’oeuvre de Vermeer.
Des chercheurs attachés à différentes institutions travailleront ensembles sur cette expérience. Parmi eux, les membres du Netherlands Institute for Conservation, Art and Science, leurs confrères du Rijksmuseum d’Amsterdam, de l’université de technologie de Delft, et enfin de l’Agence du patrimoine culturel des Pays-Bas.
Abbie Vandivere, restauratrice des peinture et directrice des recherches au Mauritshuis: “C’est un honneur de collaborer avec une telle équipe d’experts et d’avoir accès à l’équipement de pointe qu’ils apporteront au Mauritshuis. Pendant deux semaines, le musée abritera l’un des centres de recherche les plus avancés au monde”.
Après la période de recherche de deux semaines, la Jeune fille à la perle sera l’une des œuvres d’art les mieux documentées au monde.
Par cette transparence vis à vis du public, le musée souhaite prouver à nouveau son engagement en faveur de la conservation, prévention et restauration de sa très riche collection.
Deux semaines d’analyses scientifiques
La mission d’analyse aura recours a différents types de technologies, dont le scan à rayons X, une méthode susceptible de révéler des couches sous-jacentes et, donc, d’éventuels repentirs, la tomographie par cohérence optique et la microscopie numérique. La recherche vise à mieux connaître la nature du support de l’œuvre et à identifier précisément les liants, les pigments et autres matériaux utilisés par l’artiste.
Pendant la durée de l’analyse, une reproduction en 3D très haute définition de la peinture produite avec la société Océ est exposée à la place de l’oeuvre.
Sources: mauritshuis.nl, Exponaute, Connaissance des Arts
Date de première publication: 13/02/2018
. Un «nouveau» Rembrandt conçu par les algorythmes et imprimé en 3D
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