Pour la 16e édition de ses expositions hors les murs, le musée de Grenoble sera accueilli par la Maison des habitant-es Teisseire Malherbe. Un ensemble de 9 œuvres du XXe siècle, choisi parmi les collections permanentes du musée, est présenté pendant un mois, du 3 mai au 2 juin 2022. Cette exposition, en lien avec Grenoble Capitale Verte Européenne 2022, est “une invitation à plonger au cœur d’une nature vertigineuse et indomptée”.
Dans ce quartier populaire, près de 40% des 8 000 habitants vivent sous le seuil des bas revenus. Le musée a décidé de venir à la rencontre de ce public afin de leur présenter des oeuvres au cœur de la Maison des habitants.
“On est ici dans un lieu où les gens viennent demander de l’aide, des renseignements. Et tout à coup, ils sont en contact avec ces oeuvres originales du musée et des médiateurs qui les accueillent et leur proposent une visite. C’est une manière d’ouvrir une fenêtre sur un autre monde”, explique Guy Tosatto, le directeur du Musée de Grenoble.
Cette exposition a été imaginée avec les habitants du quartier.
Et ce n’est pas la première fois qu’une telle initiative est prise. Le musée de Grenoble organise régulièrement des événements hors les murs. Avec toujours le même succès et intérêt de la part de la population.
“Le public était déjà au rendez-vous des précédentes éditions. Nous sommes dans un quartier où les habitants sont intéressés par l’art et la culture”, explique au site web francetvinfos Morgane Rabaté, qui travaille à la Maison des habitants.
- 9 oeuvres, 9 artistes
La mer, les courants, la puissance de l’eau qui jaillit dans l’air sont évoqués dans plusieurs œuvres de l’exposition.
Choisie pour la communication de l’exposition, la peinture de Claude Garanjoud s’inspire d’un poème de Kenneth White qui décrit un paysage tumultueux fait de crêtes écumantes et de chemins de glace bleue.
Le grand tableau d’Édouard Pignon représente une vague monumentale et des flots tourbillonnants dans un milieu chaotique tandis que la photographie d’Andreas Gursky met en scène la fragilité de l’être humain au pied des grandioses chutes du Niagara.
Les forces de la Terre sont également mises à l’honneur avec le dessin de Michel Moskovtchenko représentant un impressionnant rocher, tel une colossale architecture en ruine, ainsi que par le dessin abstrait de Pierrette Bloch évoquant des strates géologiques et le mouvement de la croûte terrestre.
Quant au tableau crépusculaire de Frédéric Benrath, il suggère aussi bien une plongée vertigineuse dans la profondeur des abysses qu’une vision des sommets. Le feu est lui aussi présent dans l’exposition, qu’il soit destructeur comme sur le volcan spectaculaire de la photographie de Jörg Sasse ou au contraire source de lumière et de vie comme le montre la sculpture en bronze doré d’Émile Gilioli.
Enfin, le grand dessin de Henri Cueco plonge dans une nature plus apaisée et invite le spectateur à se perdre dans l’effervescence et la beauté sauvage des herbes de l’été.
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Reportage de France 3:
Informations de visite
Entrée libre et gratuite.
Un médiateur est présent en permanence dans l’exposition pour accueillir, échanger avec le public, présenter les artistes et les œuvres.
Visites-ateliers pour les groupes
Petite enfance, scolaires, accueils de loisirs : des outils pédagogiques adaptés selon les âges, permettront aux enfants de découvrir l’exposition de façon ludique et de comprendre les œuvres.
Pour les groupes adultes, les visites se déroulent sous la forme d’un dialogue, le médiateur invite le public à échanger autour des œuvres.
www.museedegrenoble.fr/2661-au-coeur-de-la-nature.htm
SOURCES: Musée de Grenoble, FranceInfo Culture
PHOTOS: Musée de Grenoble
PHOTO du carousel: installation de l’exposition
Date de première publication: 05/05/2022
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