Les musées sous-marins débarquent progressivement sur les côtes hexagonales. Et en partagent le même principe: immerger des statues au large, à une faible profondeur, afin que chacun puisse venir les observer avec un masque et un tuba, lors de visites libres. Au-delà de la dimension artistique, ces musées d’un autre genre revendiquent une démarche écologique. D’abord, les œuvres sont réalisées dans des matériaux recyclés au pH neutre. Ensuite, elles servent d’habitat aux espèces locales qui s’y développent progressivement. Les sites deviennent ainsi des observatoires pour les spécialistes des écosystèmes sous-marins. En France, les deux musées sous-marins se situent tous les deux en région Paca, au bord de la Méditerranée.
- Le musée subaquatique de Marseille
La première statue a été immergée en 2020. Aujourd’hui, on peut admirer 9 compositions immergées au large de la plage des Catalans, tout près du centre-ville de Marseille.
Parmi les créations enfouies, des œuvres figuratives en lien avec l’environnement marin, comme les Néréides d’Evelyne Galinski ou le Fish of Marseille de Mathias Souverbie.
Début juin 2021, un imposant apnéiste de béton en position de lotus les a rejoint. Résilience, de Thierry Trivès, est la première sculpture sous-marine connectée. Equipée d’une caméra HD et de capteurs permettant de mesurer la qualité de l’eau, elle transmet en direct ces données via une application mobile dédiée.
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- L’écomusée sous-marin de Cannes
En janvier 2021, 6 statues ont été placées sous l’eau près du rivage de l’île Sainte-Marguerite.
Ces statues sont le fruit du travail de Jason de Caires Taylor, connu dans le monde entier pour avoir créé les premières sculptures sous-marines, et fondé le premier musée de ce type à Cancun au Mexique en 2009, doté de pièces spectaculaires représentant des foules d’hommes et de femmes dans des scènes quotidiennes.
À Cannes, six visages monumentaux, de deux mètres de haut, se tiennent juste sous la surface de l’eau.
« Le traitement des visages proposé par l’artiste, à la fois poétique et grave, est une ode à la splendeur de la biodiversité marine et au devoir de la protéger » David Lisnard, maire de Cannes
L’œuvre est inspirée par le thème du masque, écho à l’histoire de la ville, puisque le célèbre prisonnier dit « le masque de fer » avait été retenu sur l’île Sainte-Marguerite. Le site choisi, classé Natura 2000, est évidemment interdit au mouillage et réservé à la baignade.
D’une hauteur de deux mètres et d’environ dix tonnes chacune, les six statues composant le musée ont été fabriquées dans du matériau marin écologique à PH neutre offrant un refuge à la vie subaquatique.
Ces œuvres, qui ont nécessité un long et minutieux travail, formeront des récifs artificiels favorisant ainsi la biodiversité.
Les sculptures évolueront avec le temps, se recouvrant d’algues, de coquillages et de faunes benthiques, devenant ainsi partie intégrante de l’écosystème local. Leur texture rugueuse permet aux larves de s’y accrocher et de prospérer, tandis que les recoins offriront des refuges pour les poissons et crustacés.
SOURCES: presse
PHOTOS: Musées sous-marins
PHOTO du carousel: Ecomusée sous-marin de Cannes
Date de première publication: 29/06/2021
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