Quel rapport y-a-t-il entre les Arts décoratifs, la musique et l‘image animée ? C’est pour le découvrir que le Musée des Arts Décoratifs a mis en place deux résidences d’artiste, ouvrant ses espaces à la création et à l’expérimentation. C’est ainsi que le groupe Phoenix s’est installé fin septembre 2020 au sein du Musée, pour travailler à son prochain album. Au cœur de l’été 2020, le musée accueillait également le jeune réalisateur-designer Alexandre Humbert pour qu’il capte avec poésie les grands et petits moments de la vie du musée. On peut désormais découvrir les premiers résultats de ces 2 résidences au Mad Paris.
à de nouveaux publics. L’art de la résidence, c’est celui de la rencontre. Nos premiers résidents ont spontanément exprimé leur désir pour notre institution, et nos équipes les ont chaleureusement accueillis.
Cinéma et musique sont à l’honneur de ce premier programme ; mon intention est de poursuivre cette politique en accueillant chaque année en résidence un ou plusieurs artistes, sans nous interdire aucun mode d’expression, dans l’esprit innovant et libre qui caractérise le Musée des Arts Décoratifs depuis toujours”, Sylvie Correard, Directrice générale des Arts Décoratifs
- Le groupe Phoenix
Dans sa démarche de création, Phoenix se nourrit, s’inspire du lieu où il travaille. Après quelques années passées à la Gaîté Lyrique, le groupe versaillais, admirateur du Musée des Arts Décoratifs qu’il fréquente depuis de longues années, a trouvé avec l’institution un lieu idéal avec un accès privilégié aux collections et aux expositions.
Le groupe formé par Thomas Mars, Deck d’Arcy, Laurent Brancowitz et Christian Mazzalai est passé en vingt ans de carrière du statut d’outsiders français de la pop musique à celui de l’un des groupes d’indie rock les plus influents au monde.
Selon Laurent Brancowitz : “Les lieux ont toujours été fondamentaux dans l’histoire de Phoenix. On cherche à découvrir et expérimenter de nouvelles choses à chaque fois, donc pour nous c’est important de changer le cadre et le décor pour recommencer à chaque album une nouvelle aventure”.
Le groupe s’est installé dans l’aile Rohan du palais du Louvre, dans un espace fermé au public et transformé en un studio dédié au travail et à la composition de leur septième album, successeur de « Ti Amo » (2017).
Le musée et Phoenix ont développé ensemble des activités favorisant le partage de leurs domaines respectifs.
Vidéos: © Guillaume Delaperrière.
- Le designer réalisateur Alexandre Humbert
Pour Alexandre Humbert l’histoire débute au printemps 2020, alors que la France est confinée. Le designer / réalisateur, qui produit des objets cinématographiques, se met en contact avec Cloé Pitiot, conservatrice au Musée des Arts Décoratifs.
Son projet : filmer dans un musée fermé, la vie des œuvres impatientes de retrouver leur public et celle de ceux qui y travaillent toujours. Une réflexion sur ce qu’est un objet privé de lumière, de regards, et une institution vide mais pourtant bien vivante.
Le film “Les impatients”, fruit de ces rencontres avec des objets, des espaces, des hommes et des femmes, immortalise une période inédite dans l’histoire de France et du bâtiment.
Le musée a décidé de poursuivre l’aventure avec Alexandre Humbert.
Pendant une année, il a ainsi réalisé plusieurs films dont la matière première sera la vie du musée.
Premier opus de ce travail, « Une saison au Musée des Arts Décoratifs, Chapitre 1 : Automne » présente la programmation 2020-2021.
Une immersion au cœur des expositions en cours (« Harper’s Bazaar, premier magazine de mode, « Le dessin sans réserve) et des indices sur celles à venir (« Luxes », « Un Printemps incertain » et « Histoires de photographies »).
Conçue comme une œuvre en perpétuelle évolution, les chapitres de cette saison (Automne, Hiver,
Printemps et Été) se complèteront les uns les autres, pour former un tout cohérent et accessible à tous.
Le chapitre 2 : Hiver a été révélé le 21 décembre 2020. Alexandre a également réalisé Le soir, sur le toit, ballade poétique sur les toits du musée, le teaser de l’exposition « Luxes » et les vœux 2021 de l’institution, autour d’un objet du xixe siècle.
D’autres films sont en cours pour début 2021, avec pour sujet la lumière verte (utilisée uniquement pendant les périodes de confinement) et le bureau d’Olivier Gabet, directeur du musée.
Le regard particulier du designer sur le musée et ses œuvres, son investissement quotidien in situ, seront pour toute cette saison la signature de l’institution.
SOURCE: MAD Paris
PHOTOS: Mad Paris
PHOTO du carrousel: Musée des Arts Décoratifs Photo © 2021 Guillaume Delaperrière
Date de première publication: 15/01/2021
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