Avec l’exposition “cités millénaires”, l’Institut du Monde Arabe invite à une visite immersive de 4 joyaux du patrimoine de l’humanité

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Temps de lecture : 7 min

Pour sa nouvelle exposition, l’Institut du Monde Arabe redonne vie à quatre sites majeurs du patrimoine mondial. A partir du 10 octobre 2018, le public est invité à arpenter les rues des villes de Palmyre et Alep (Syrie), Mossoul (Irak) et Leptis Magna (Libye) dans une mise en scène immersive spectaculaire.

 

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Les membres du CLIC France sont invités le mercredi 24 octobre 2018 à 10h à une visite privée de l’exposition « Cité Millénaires » à l’IMA, guidée par des représentants de l’IMA, d’Iconem et d’Ubisoft.

Inscription obligatoire avant le 15/10/2018 à 18h00 : ateliers@club-innovation-culture.fr

Visite réservée aux membres du CLIC France. Nombre de places limité à 20 personnes. 

Comme l’explique l’Institut du Monde Arabe: “Palmyre, Alep, Mossoul, Leptis Magna : des noms qui résonnent comme les symboles millénaires du fabuleux patrimoine du monde arabe. Mais aussi comme autant de sites martyrs, défigurés par la folie ou la rapacité des hommes, ou menacés par leur négligence et par l’injure du temps. Les voici ressuscités le temps d’une exposition, au fil d’un voyage virtuel et d’une spectaculaire mise en scène immersive…”

Grâce aux technologies de numérisation, l’exposition “Cités millénaires” de l’Institut du Monde Arabe conçue en collaboration avec la start-up Iconem et Ubisoften partenariat avec l’UNESCO donne l’occasion aux visiteurs de faire un voyage au cœur des richesses architecturales de ces 2 villes de Mossoul et d’Alep et de ces 2 prestigieux sites archéologiques. 

Vue intérieure de l’église Notre-Dame de l’Heure, Mossoul, Irak
Crédit Photo: UNESCO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un parcours numérique immersif

Cette immersion totale, parfois à 360° se fait grâce à des projections géantes qui permettent aux visiteurs de découvrir l’état actuel des sites, mais aussi de remonter dans le temps par une reconstitution virtuelle en très haute définition des édifices, des habitations ou des vestiges archéologiques.

Le visiteur pénètre dans un sobre sas d’entrée ; une grande carte murale y situe les quatre sites autour desquels s’articule l’exposition. Et place au décollage ! Car c’est à un impressionnant survol que le visiteur est convié au dessus de ces « Cités millénaires », grâce à la projection à très grande échelle d’images inédites captées par des drones et reconstituées en 3D.

Le premier rendez-vous est avec Mossoul, en Irak, dont un gigantesque écran dévoile la physionomie actuelle, de très haut d’abord, puis en se rapprochant de plus en plus. Et voici que la mosquée toute entière renaît de ses décombres pour retrouver virtuellement sa forme originelle.

Dans chacun des trois vastes espaces qui structurent l’exposition – après Mossoul : Alep, puis les sites archéologiques de Leptis Magna et de Palmyre réunis dans une même salle, le visiteur retrouve une projection géante révélant l’état actuel du site et remonte le temps grâce à la suggestion en images virtuelles de la forme originale d’édifices emblématiques.

Au centre de chaque espace, une « table de médiation dynamique » circulaire permet d’appréhender les images virtuelles projetées, situe les édifices, les quartiers ou les monuments endommagés et en reconstitue l’histoire. En parallèle, images d’archives et photographies animées témoignent de ce que furent ces lieux au xxe siècle, et les poignants témoignages d’archéologues, conservateurs de musées ou simples civils donnent un visage à ceux qui, au prix d’efforts parfois insensés, contribuèrent à sauvegarder ce patrimoine. Depuis l’encadrement d’une fenêtre ou d’une porte – la scénographie évoque les codes de la ville arabe –, leurs interviews prennent vie au gré de projections originales.

Des focus complètent l’exploration, comme autant de gros plans sur ce qui fut – le Mossoul multiconfessionnel d’antan, par exemple – mais aussi de l’avenir – la découverte d’un fabuleux palais assyrien de Ninive vieux de 2600 ans sous les ruines du sanctuaire de Nabi Younès

En plus de ces projections géantes, le visiteur a également accès à des informations, des témoignages et des textes qui lui permettent de comprendre l’histoire millénaire de ces cités et les tourments de leur passé récent.

 

Partenariat avec Iconem et Ubisoft

©Ubisoft

Pour la mise en oeuvre de cette exposition unique, l’IMA s’est associé à deux entreprises technologiques.

. La start-up Iconem, pionnière dans la numérisation du patrimoine, a apporté son travail de relevés précis des sites archéologiques (grâce, notamment, à l’utilisation de drones) qui a permis de réaliser des reconstitutions virtuelles en 3D d’une extrême exactitude.

Pour l’exposition, une grande majorité du fonds d’images présenté, des vidéos et des traitements 3D sont réalisés à partir de la matière produite par Iconem. La technologie de pointe est mise au service des spécialistes et des archéologues, mais aussi du public, qui peut ainsi éprouver de manière sensible la réalité de ces cités millénaires.

. Ubisoft, premier éditeur français de jeux vidéo, propose au public une série d’expériences originales en réalité virtuelle offrant une immersion réaliste et sensible.

Crédit vidéo : Ubisoft

Le visiteur muni d’un casque se retrouve à l’intérieur de six monuments emblématiques des sites précédemment découverts dans le parcours. Dans un périmètre de 9m², il peut regarder autour de lui, lever la tête et s’avancer pour mieux apprécier le cadre de ces édifices.

Cette exploration en réalité virtuelle s’appuie également sur les données d’Iconem. C’est la première fois que la société Ubisoft s’associe en mécénat de compétence à une exposition en France.

 

Une protection internationale

Cette plongée dans de hauts lieux du patrimoine mondial de l’humanité est également une sensibilisation aux enjeux de la préservation de richesses fragiles, où qu’elles soient situées. Et, par-delà le monde arabe, c’est sur l’évocation des menaces planant sur le patrimoine mondial que se clôt l’exposition.

La protection du patrimoine dans ces sites sensibles est d’une importance majeure : il s’agit à la fois de préserver une richesse architecturale et archéologique unique, mais aussi d’évoquer ces cités comme lieux de vie, dont la résilience force l’admiration.

Le choix des quatre cités permet de plonger au cœur de civilisations brillantes et de prendre conscience de leur diversité.

Palmyre : surnommée la « Perle du désert », Palmyre est l’un des foyers culturels les plus importants du monde antique. Les lourdes destructions qui y ont été perpétrées par Daech ont été largement médiatisées. La réhabilitation de ce site gréco-romain mythique par le biais des technologies numériques permet au visiteur de prendre conscience de son extraordinaire beauté, en particulier le temple de Baalshamîn, mais aussi des tours funéraires et de la tombe hypogée, dite « tombeau des trois frères ».

Temple de Bêl après destruction par Daech, Palmyre, Syrie
Crédit photo: Iconem / DGAM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alep : considérée comme l’une des cités les plus importantes de la région au plan culturel et économique, Alep porte l’empreinte de la succession des empires musulmans, des Omeyyades aux Ottomans, et abrite de véritables bijoux d’architecture. 

Mosquée détruite à Alep, Syrie
Crédit photo: Iconem / DGAM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mossoul : Mossoul est une ville historiquement multiconfessionnelle, où se croisent musulmans, chrétiens, yézidis, juifs. Ce brassage de populations et de religions a produit une richesse architecturale formidable. Le visiteur peut voyager dans la vieille ville, à la découverte de la grande mosquée al-Nouri, au minaret penché ou de la tombe du prophète Jonas. 

Vue aérienne de la ville de Mossoul, Irak
Crédit Photo: UNESCO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Leptis Magna : surnommée « la Rome africaine », Leptis Magna est le seul des quatre sites choisis n’ayant pas subi de destructions malgré le conflit qui secoue la Libye depuis 2011. Cette ancienne cité romaine parmi les mieux conservées, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, concentre des vestiges architecturaux exceptionnels : temples, basiliques, forum, amphithéâtre, thermes…

La scène du théâtre décorée de la statue d’un des Dioscures, Leptis Magna
Crédit Photo: IMA / MEUNIER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’exposition est conçue comme un manifeste pour la défense de ces cités extraordinaires, et plus généralement pour la préservation du patrimoine partout dans le monde.

Comme l’explique l’IMA: “aux menaces qui pèsent sur ces sites, nous opposons la beauté d’un voyage magique en leur cœur. Aux destructions, nous répondons par des renaissances numériques, comme autant de messages d’espoir pour la résurrection de ces cités millénaires”.

Exposition “Cités millénaires. Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul”

10 octobre 2018 – 10 février 2019

Site web

SOURCES : IMA (Communiqué de presse)

Photos: IMA,  FDD Iconem / MAFL / DOA

Date de première publication: 01/10/2018

l’Institut du Monde Arabe est membre du CLIC France 

 

À-lire-sur-le-site-du-CLIC1

. La start up française Iconem numérise en 3D et publie sur le web les modélisations des sites archéologiques syriens menacés

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