“Le Fil de la Mémoire”, une exposition immersive en France et en ligne pour “préserver les récits des derniers héros du débarquement pour les générations futures”

Lorsque les troupes alliées ont débarqué sur les côtes normandes il y a 80 ans, elles sont entrées dans l’histoire par leur courage et leur sacrifice, qui ont contribué à libérer la France de l’Allemagne nazie. Ce jour est connu sous le nom de D-Day. Il s’agit de la plus grande opération aérienne, navale et terrestre de l’histoire. Le début de la fin de la Seconde Guerre mondiale a commencé. Le 6 juin 2024, pour célébrer les 80 ans du débarquement en Normandie. Microsoft, en partenariat notamment avec Iconem et Mission Libération, a décidé de marquer le coup en proposant une initiative mêlant expositions et expérience en ligne, avec évidemment une forte dose d’Intelligence Artificielle. Dans Le Fil de la Mémoire, une exposition immersive en France et en ligne, le public peut découvrir et comprendre ce qu’a été le débarquement pour et par les personnes qui l’ont vécu.

Le Fil de la Mémoire est une initiative conduite par Microsoft, en partenariat avec La Mission Libération et Iconem et grâce à de nombreuses organisations qui ont donné accès à leurs archives : l’Institut national de l’audiovisuel, l’Imperial War Museum (IWM) (Royaume-Uni) et l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) (France).

A la fois exposition et expérience en ligne, Le Fil de la Mémoire vise à “explorer de façon inédite cette Mémoire qui continue de façonner notre monde, pour mieux la comprendre et continuer de la transmettre”.

• Une exposition et une expérience en ligne

Le Fil de la Mémoire vise à préserver les récits du D-Day et à les rendre accessibles à toutes et tous, y compris aux jeunes générations qui plébiscitent une entrée par la technologie, comme aux générations futures qui peuvent ainsi se connecter à l’un des jours les plus importants de l’histoire.

Le Fil de la Mémoire se décline en une exposition immersive installée au Pôle Hippique du Haras national de Saint-Lô (Manche) du 5 au 16 juin 2024, puis à partir du 15 août à Saint-Raphaël (Var) et enfin à Paris à l’automne.

“Nous avons utilisé des photos aériennes pour recréer en 3D des scènes complètes du Débarquement et nous y avons réinséré des images d’archives 2D. On a l’impression d’être plongé dans ces archives” sur un écran de 3,50 m sur 9,50 m de la première salle, explique Etienne Tellier, responsable du pôle exposition de l’entreprise technologique Iconem.

Pour l’exposition de Saint Lo, dans une seconde salle sont projetés sur un autre écran géant cinq témoignages de soldats britanniques, américains, canadiens et français.

Il s’agit aussi d’une expérience en ligne interactive, proposée en français et en anglais.

Pour son lancement, le site lefildelamemoire.com ne permet d’accéder qu’à la première des trois expositions qui seront proposées à terme, la section consacrée au Jour J en Normandie (opération Overlord).

Les internautes devront attendre le 15 août et le 19 août 2024 respectivement pour pouvoir accéder aux pages dédiées à l’opération Dragoon en Provence et à la Libération de Paris.

Les visiteurs du monde entier pourront effectuer des recherches dans les archives photo et vidéo en langage naturel pour “entrer en contact” avec les héros du D-Day et découvrir leurs histoires.

En ligne, les visiteurs peuvent notamment “entrer en dialogue” avec des héros de la Libération.

“Nous ne savions jamais à quel moment l’un d’entre nous pouvait être blessé ou tué. De toute façon, il n’y avait rien à dire. Les soldats d’infanterie ne peuvent que ravaler leur cœur avec leurs larmes” Tom Rice (1921-2022), Parachutiste dans le 501e régiment d’infanterie parachutiste de la 101e division aéroportée.

“On met la technologie au service de l’histoire pour rendre l’expérience plus humaine, plus accessible”, résume Eneric Lopez, directeur de l’IA chez Microsoft qui a développé le site internet prolongeant cette exposition.

• L’intelligence artificielle fait le lien entre le passé et le présent

L’IA aide le passé à prendre vie en permettant notamment d’animer les photos d’archive, d’y ajouter des effets 3D ou encore en assistant les historiens dans la rédaction des légendes des images.

Des cartes d’il y a 80 ans sont également superposées aux mêmes lieux géographiques qu’aujourd’hui afin d’offrir aux visiteurs un lien plus interactif et immersif.

“La Mission du 80e anniversaire de la Libération de la France œuvre à laisser un héritage commémoratif durable qui continuera d’impliquer les générations futures. L’utilisation des technologies numériques et de l’intelligence artificielle nous permettra sans aucun doute de continuer à “faire vivre“ les acteurs et les lieux de la Libération, à travers des expériences immersives qui parlent davantage à nos jeunes générations. Nous sommes convaincus que le projet de numérisation des sites patrimoniaux, en partenariat avec Iconem et Microsoft, contribue au travail de transmission de la mémoire de la Mission Libération” se félicite Philippe Etienne, Président de la Mission Libération, Ambassadeur de France.

• Une coopération avec les historiens et les chercheurs

Les légendes des photos présentées en ligne et dans les expositions physiques ont été enrichies grâce à l’IA. 

Elles ont été finalisées en collaboration avec Benoit Rondeau, historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et Christophe Prime, historien, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et responsable des collections au Mémorial de Caen.

La coordination scientifique du Fil de la Mémoire a été assurée par Géraud Létang, chercheur en histoire et coordinateur scientifique de la Mission Libération.

Un exemple de légende enrichie par l’IA :

Légende originale : un char d’assaut roule sur la plage d’Utah. Le char d’une unité de combat française sort d’un LST et arrive sur une plage de Normandie. Ils attendent dans une zone de transit l’autorisation d’avancer pour libérer leur pays natal.

Légende améliorée par l’IA : un char Sherman M4, marqué « TARENTAISE » indiquant son appartenance à une unité française, sort d’un LST (Landing Ship, Tank) sur les rives sablonneuses d’Utah Beach, le 2 août. Avec un blindage supplémentaire pour la protection, son numéro de tourelle « 98 » visible, et les traces humides du ressac, le char passe devant les soldats américains qui l’observent et le guident à partir de la rampe du LST. Commandé par le maréchal des logis Bizard, son char sera détruit le 12 août.