La plateforme britannique Museum Data Service (MDS) officiellement lancée avec plus de trois millions d’objets

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Temps de lecture : 5 min
  • Un projet né en 1888

Le projet MDS, fruit d’une collaboration entre Art UK, Collections Trust et l’Université de Leicester, représente “la concrétisation d’une vision conçue il y a plus d’un siècle”.

En 1888, des conservateurs ont proposé l’idée d’un « index abrégé » pour documenter le contenu des musées du pays.

“Plus de 100 ans plus tard, cette vision s’est concrétisée grâce à l’innovation numérique, surmontant les défis historiques posés par des bases de données hors ligne disparates et souvent inaccessibles” expliquent les porteurs du projet.

  • Plus de 3 129 798 enregistrements provenant de 21 musées déjà disponibles

Lancé aujourd’hui avec une collection initiale de 3 129 798 enregistrements provenant de 21 musées, et avec 1 951 719 enregistrements supplémentaires déjà en cours de production, le MDS est sur le point de “révolutionner la manière dont les données des musées sont gérées et consultées”.

En créant une plate-forme unique et unifiée, le MDS permet aux musées de télécharger facilement et de gérer en toute sécurité leurs enregistrements d’objets, tout en facilitant aux utilisateurs la recherche et la récupération d’enregistrements dans plusieurs collections et diverses bases de données.

Ce service est conçu pour être accessible à tous les musées, quelle que soit leur taille.

Jemma Read, responsable mondiale du mécénat d’entreprise chez Bloomberg, a déclaré : “Bloomberg a été fondée sur la conviction que les données peuvent favoriser la transparence, l’efficacité et l’innovation. Il est donc extrêmement enthousiasmant que le financement du Bloomberg Philanthropies Digital Accelerator Programme ait permis le développement d’un projet qui applique la même vision au secteur culturel riche et dynamique du Royaume-Uni. Le Museum Data Service promet de transformer l’infrastructure numérique culturelle du Royaume-Uni, et nous sommes ravis de faire partie d’une collaboration qui brise les cloisonnements du secteur pour faire de cette idée ambitieuse une réalité”.

Le professeur Christopher Smith, président du Conseil de recherche en arts et en humanités, a déclaré : “Je suis heureux que l’AHRC finance cette infrastructure de patrimoine numérique exemplaire et de premier plan qui rendra notre secteur du patrimoine meilleur et plus inclusif, dans le cadre de notre engagement à soutenir des humanités numériques durables dans tous nos secteurs. Cette étape majeure dans l’intégration complète de la technologie moderne et de notre riche patrimoine culturel créera un lieu où chacun pourra accéder aux immenses ressources détenues par nos musées”.

  • Faciliter la recherche

Bien que le MDS soit principalement destiné à un usage institutionnel, les porteurs du projet espère que “son impact sera considérable”.

“Les chercheurs en humanités numériques auront un accès sans précédent à des ensembles de données à grande échelle, les conservateurs de musées pourront plus facilement rechercher des objets pour les expositions et les développeurs pourront transformer les données brutes en contenu attrayant pour le grand public” ajoutent le consortium.

Parallèlement, de courts aperçus de chaque collection serviront d’outils de recherche. Le MDS sert également de ressource de secours essentielle, en particulier pour les petites collections qui peuvent ne pas disposer d’infrastructures numériques robustes.

Le ministre des Musées, Sir Chris Bryant, soutient également le lancement de ce service : “Les musées évoluent. Ils ont toujours mis en valeur les histoires qui nous ont amenés à devenir ce que nous sommes aujourd’hui. Mais le Museum Data Service représente un nouveau bond en avant dans les capacités numériques des musées, en élargissant les possibilités de recherche et de collaboration et en préservant la riche histoire que détiennent nos musées”.

“La diffusion des données sur le site Web n’est que la pointe de l’iceberg”, a déclaré Kevin Gosling, directeur général du Museum Data Service. “Il y a beaucoup plus de choses qui se passent en arrière-plan, avec des fonctionnalités innovantes qui permettent aux musées de gérer leurs données en toute sécurité et de les partager de manière contrôlée. Il est essentiel d’instaurer la confiance dans l’ensemble du secteur, et le MDS a été conçu dans cet esprit”.

  • Art UK: mécène et utilisateur de la plateforme

Art UK, premier utilisateur majeur de MDS, va exploiter ses capacités pour doubler le nombre d’œuvres d’art sur sa plateforme, de 300 000 à 600 000 d’ici la fin de l’année, et des millions d’autres suivront.

“Ce sera la première démonstration de la manière dont les données MDS peuvent être converties en une offre attrayante et destinée au public, mettant en valeur le potentiel de ce service révolutionnaire” se réjouit Art UK.

Bien que le MDS lui-même n’inclue pas d’images, il pose les bases pour que les utilisateurs ultérieurs comme Art UK intègrent du contenu visuel, enrichissant encore davantage l’expérience du public avec les trésors culturels du Royaume-Uni.

Le développement et la pérennité du MDS ont été rendus possibles grâce au soutien du programme d’accélération numérique de Bloomberg Philanthropies et du programme iDAH du Arts & Humanities Research Council.

  • Diving Museum: premier “petit” utilisateur

Parmi les premiers utilisateurs, dont les données d’objets sont déjà disponibles sur le site du MDS figure le Musée de la plongée, géré par des bénévoles.

“Des premières cloches de plongée conçues il y a 250 ans aux équipements de plongée militaires secrets de la guerre froide, nos objets racontent des histoires remarquables sur l’exploration du monde sous-marin”, explique Nigel Phillips, responsable des collections. “Grâce à ce nouveau service formidable, les petites collections spécialisées telles que le Musée de la plongée peuvent nager dans le même bassin de données que les grandes institutions nationales et mettre notre collection à la disposition des chercheurs et des passionnés de plongée du monde entier”.

Pour David Dawson, directeur du musée du Wiltshire, qui fait partie du MDS : la plateforme “mettra en valeur nos collections d’importance nationale auprès d’un nouveau public de chercheurs et offre la possibilité d’améliorer les informations sur nos collections grâce à de nouvelles technologies telles que l’IA et les services basés sur la localisation, ainsi que d’engager de nouveaux publics en ligne”.

Le consortium MDS devrait devenir une organisation caritative. Son conseil d’administration comprend deux représentants de chacun des membres fondateurs de MDS, Art UK, Collection Trust et Université de Leicester. La septième directrice, indépendante des trois membres fondateurs, est également présidente du Museum Data Service, Dr Catherine Eagleton.

SOURCES: Museum Data Service, presse

PHOTOS: Museum Data Service

Date de première publication: 16/09/2024

rnci 24 replay

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