Le Muséum de Toulouse lance sa campagne de crowdfunding “Tous pour Twiga” avec Culture Time

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Temps de lecture : 5 min

La girafe d’Abyssinie est un des plus anciens mammifères naturalisés des collections du Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse. Elle est l’une de ses figures emblématiques depuis son ouverture au public en 1865. En cette année anniversaire et pour ses 150 ans d’existence, le Muséum de Toulouse rend hommage à ce spécimen et ouvre une campagne de mécénat participatif (crowdfunding) afin de financer la naturalisation d’une nouvelle pièce patrimoniale exceptionnelle : une girafe africaine nommée Twiga. La campagne a démarré le lundi 14 septembre 2015.

Augustin PujolFiche d’identité

Nom : Twiga*

*Signifie Girafe en Swahili, le dialecte parlé dans le territoire africain où se trouve le plus grand nombre de girafe à l’état naturel.

Girafe : Mammifère d’Afrique appartenant à l’ordre des Ruminants, famille des Girafidés.

Nom scientifique : Camelopardalis giraffa (Linné) Camelopardalis : « chameau-léopard » en latin.

Espèce : Giraffa camelopardalis

Taille : 5,40 m

Sexe : Mâle

Origine : Afrique du Sud

“Aider le Muséum à financer la naturalisation d’une nouvelle girafe, ce n’est pas seulement permettre l’acquisition d’une pièce exceptionnelle et contribuer à l’enrichissement du patrimoine toulousain, c’est aussi agir concrètement pour la diffusion d’une information scientifique sur la faune sauvage et son partage vers le plus grand nombre. En soutenant le projet « Tous pour Twiga », les parrains sont partie prenante d’une expérience collective inédite pour un musée toulousain”, explique Francis Duranthon, directeur du Muséum de Toulouse.

Découvrez la campagne Tous pour Twiga – Culture Time

Le Muséum de Toulouse s’inscrit dans des démarches participatives depuis sa réouverture. Il propose aujourd’hui au public de contribuer à l’enrichissement de son patrimoine avec cette nouvelle opération. En association avec Culture Time, les dons récoltés donnent droit à une réduction d’impôt à hauteur de 66 % et à des contreparties allant de l’invitation à la soirée d’inauguration le 30 novembre 2015 dès 5€ de don jusqu’à la carte d’abonnement au musée pour le donateur et 7 invités à partir de 350€ de don. Le musée dispose de 75 jours pour atteindre l’objectif de collecte de 15 000€.

FireShot Screen Capture #623 - 'TOUS POUR TWIGA I Culture Time' - www_culture-time_com_projet_tous-pour-twiga

La campagne va être répercutée sur les réseaux sociaux grâce au mot-dièse (hastag) #touspourtwiga.

Les dons récoltés iront à 50 % à la préparation du mannequin et taxidermie, à 20 % à l’achat du matériel et à 30 % au montage en public.

Une première pour un Muséum de France : le montage de l’animal s’effectuera devant le public

 “La girafe d’Abyssinie du Muséum de Toulouse a joué un rôle primordial car, grâce a elle, en 1844 et pour la première fois en Europe, il a été possible de découvrir l’anatomie complète de cet animal encore méconnu. Aujourd’hui les techniques ont considérablement évolué. Le Muséum de Toulouse propose, grâce au mécénat participatif, l’exposition d’un spécimen de girafe plus représentatif du travail de taxidermie contemporain. Grâce à une partie des dons récoltés, son montage s’effectuera devant le public, dans les espaces d’exposition du Muséum. Et c’est tout à fait nouveau car aucun Muséum en France ne l’a jamais proposé ! se réjouit Brian Aiello, taxidermiste du Muséum de Toulouse.

Collection anthropologique du Prince Roland Bonaparte, Lapons,

 Rarement l’histoire d’un musée se sera confondue au sort d’un animal comme celle du Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse à celui de la girafe.

 1865

Un curieux mammifère venu d’Abyssinie Bête de cirque vouée aux foires et aux exhibitions, la girafe d’Abyssinie arrive à Toulouse par hasard en 1843, au gré des pérégrinations du montreur d’animaux qui la possède. C’est là qu’elle mourra, tuée par les rigueurs de l’hiver occidental – ou bien, comme d’aucuns le prétendirent, se laissera-t-elle dépérir de nostalgie pour son pays… Elle aura pour destin posthume de servir la science : la dépouille, qui échoit aux scientifiques toulousains, sera le premier spécimen de son genre à être disséqué et étudié avec précision. Cette étude fit date en zoologie. Elle est exposée au public à l’ouverture du Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse en 1865.

 2015

En cette année anniversaire et pour ses 150 ans d’existence, le Muséum de Toulouse rend hommage à cette espèce et propose, grâce au mécénat participatif, l’exposition d’un spécimen plus représentatif du travail de taxidermie contemporain. Une girafe d’Afrique du Sud, un grand mâle, entre au Muséum de Toulouse.

 Augustin Pujol6Le savoir-faire des spécialistes du laboratoire de taxidermie du Muséum de Toulouse au service de la science et du patrimoine

Depuis sa naissance en 1865, le Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse a toujours compté parmi ses effectifs des préparateurs. Aujourd’hui encore, les métiers de la préparation – taxidermie, ostéologie, moulage et paléontologie –, oeuvrent chaque jour à l’enrichissement des collections et aux témoignages contemporains du vivant. De nouveaux laboratoires ont été créés, adaptés à l’utilisation de nouveaux matériaux, aux nouvelles techniques et à la pointe des problématiques de conservation préventive.

 La naturalisation de spécimen

 La taxidermie se déroule en 4 phases majeures:

– le dépouillage visant à retirer la peau du spécimen

– le traitement de la peau dont l’objectif est de la rendre imputrescible et stable à long terme

– la sculpture d’un mannequin en polyéthylène qui reproduit l’écorché (corps de l’animal sans la peau) en mouvement

– le montage, qui consiste à positionner la peau sur le mannequin et réaliser les coutures des zones sur lesquelles ont été pratiquées les incisions lors du dépouillage.

Cette initiative crowfunding du Museum de Toulouse intervient quelques mois après celle du Museum de Lille qui avait réussi à collecter, également avec le soutien de Culture Time, près de 12 000 euros pour un objectif de  7 000 euros. (Article:  Anne Carré (Musée d’histoire naturelle Lille) « Le financement participatif est fondé sur des valeurs partagées par le musée »)

SOURCES: Muséum de Toulouse, Culture Time

Culture Time est membre du Clic France

Date de première publication: 15/09/2015

Clic-separateur(A LIRE SUR LE SITE DU CLIC) (3)

Avec Wikimedia, le Muséum de Toulouse met son patrimoine photo à la disposition du monde

Anne Carré (Musée d’histoire naturelle Lille) « Le financement participatif est fondé sur des valeurs partagées par le musée »

Laurence Boursican (Culture Time): « Spécialiser une plateforme de crowdfunding sur le secteur culturel était un pari »

Pour naturaliser une nouvelle girafe, le Museum de Toulouse va faire appel au financement populaire

Les musées de Toulouse aiment la photographie amateur

Le Museum de Toulouse diffuse ses photos sur Wikipédia

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