Lancé en juin 2018, le musée en ligne de la Sacem – Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique – met à disposition gratuitement ses archives uniques, proposant ainsi plus de 160 ans d’histoire de la création musicale. Après la grande guerre, les femmes, main 68, la musique électronique, la programmation 2019 s’annonce tout aussi riche avec notamment 10 expositions qui rythmeront l’année, à commencer par une exposition sur l’histoire du punk français, disponible le 21 janvier 2019.
200.000 visiteurs uniques en 6 mois
Depuis son ouverture en juin 2018, le Musée Sacem a dévoilé près de 4 900 archives, composées des documents administratifs nécessaires à l’activité quotidienne de documentation des œuvres et des membres de la Sacem : partitions, courriers, photos d’identité…
Après six mois d’existence, ce sont 200 000 visiteurs uniques qui sont venus visiter les expositions thématiques, découvrir les chroniques, les podcasts et les nouvelles « pépites » qui viennent régulièrement compléter le Musée Sacem.
L’idée de ce musée virtuel est née d’un constat : la Sacem possède plus de 30km de rayonnage d’archives liées à ses sociétaires, dont un grand nombre de « pépites » (podcast d’un entretien inédit de Serge Gainsbourg, examen d’entrée à la Sacem de Barbara, partition de « Mon manège à moi » interprétée par Edith Piaf, télégramme de Giuseppe Verdi adressé à la Sacem, feuille de timbres du film « Les Tontons flingueurs », photos d’identités de Jean-Paul Sartre, Jacques Offenbach, Antoine de St-Exupéry…).
Bref : ce fonds constitue une véritable histoire de la création musicale, accessible à tous totalement gratuitement.
Il s’agit également d’un musée vivant, dans la mesure où des nouvelles archives exceptionnelles y sont régulièrement intégrées (au fil des découvertes dans les archives « physiques » de la Sacem) et un contenu éditorialisé est proposé aux visiteurs : expositions, hommages, chroniques.
Une nouvelle exposition pour célébrer les 40 ans du Punk français
La prochaine exposition est consacrée au punk français qui fête ses 40 ans. Lien vers l’exposition virtuelle.
Le punk français fête ses quarante ans, un an plus jeune que son homologue anglais, et son influence, tant musicale que vestimentaire, exerce un fort pouvoir de fascination sur les jeunes générations.
Sexy, bruyant, dérangeant et souvent drôle, il fût le premier mouvement rock important du pays depuis les
Chaussettes noires en 1960 et la tentative pop avortée du début des 70’s (Martin Circus, Dynastie Crisis, Triangle).
Le punk ouvrait la voie vers un monde différent, loin des émissions de variétés trop propres et des albums de rock progressifs devenus barbants et bien loin de la rue. Entre deux chocs pétroliers, il apporta un vent de fraîcheur bienvenu dans un pays prospère et plan-plan, sans réelle contre-culture populaire. Mais tout le monde ne survivra pas.
Cette histoire du punk français propose de découvrir de nombreuses archives (partitions, bulletins de déclaration, textes originaux…) ainsi qu’une playlist d’une vingtaine de titres emblématiques. Au programme : Au bonheur des dames, Gazoline, Asphalt Jungle, Stinky Toys, Mano Negra, Edith Nylon, La souris déglinguée, Bérurier Noir et bien d’autres…
Les autres expositions de 2019
Si l’année 2019 s’ouvre avec une exposition consacrée au punk français, qui fête ses 40 ans sans pour autant atteindre la retraite, ni même l’âge de raison, les décibels monteront de plusieurs crans en juin, avec une grande rétrospective sur le métal français, de la fin des années 70 à aujourd’hui, de Trust à Gojira en passant par Vulcain, Lofofora, Variations ou Loudblast. Une décharge de saturation qui s’affichera en exposition à la conférence internationale des Metal Studies en juin à Paris… et dans un festival partenaire dont le nom sera révélé prochainement.
Sans transition, l’année 2019 sera également placée sous le signe de l’opérette. Il y a 200 ans, Jacques Offenbach naissait à Cologne (Allemagne). Du «french can can » d’Orphée aux enfers à la Barcarolle des Contes d’Hoffmann, en passant par Ba-Ta-Clan, son œuvre prolifique sera célébrée et documentée d’archives inédites dans une exposition-hommage. L’occasion de consacrer une grande exposition à l’opérette et à ses « enfants », la comédie musicale et l’opéra rock.
2019 sera également celle – pêle-mêle ! – de l’érotisme, de l’accordéon et des paillettes.
50 ans après le « summer of love », le musée Sacem inaugurera une série annuelle consacrée aux chansons coquines et érotiques. Le principe est simple : une année, une décennie. En 2019, on démarre au début du XXe siècle. Pour finir, les deux expositions de fin d’année seront consacrées l’une aux répertoires accordéon et l’autre au disco.
Les nouveautés 2019 du musée virtuel de la Sacem
Le fonds d’archives accessibles sur le Musée Sacem s’enrichit au fil des découvertes.
Parmi les pépites à découvrir en 2019 : les photos d’identité des dossiers d’admission de Michel Legrand, Boby Lapointe, Christophe, Marguerite Monnot… les examens d’entrée de Jacques Prévert, Charles Trénet, Françoise Giroud… les courriers d’Alain Souchon, de la mère de Michel Berger, de Nino Ferrer…
De nouveaux podcasts inédits
Entretiens exclusifs, interviews inédites restaurées et hommages viendront compléter la collection du Musée Sacem, permettant de découvrir les coulisses de la création et l’intimité des créateurs : Georges Moustaki, Alain Bashung, André Gide, Max Jacob, Johnny Hallyday, Maurane, Béatrice Thiriet, Alain Goraguer…
SOURCE: Sacem (CP)
Photos: Sacem
Date de première publication: 21/01/2019
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