Pour la première fois en France, le musée d’Orsay a vendu aux enchères 7 œuvres NFT, avec Agoria et Johan Lescure

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En parallèle de son exposition avec Agoria, “Le Code d’Orsay”, le musée national a lancé le jeudi 29 février sa première vente aux enchères d’œuvres NFT. 10 jours après, les 7 créations mise en vente ont généré une somme globale de 38 800 tezos (plus de 50 000 euros). Une partie des recettes sera consacrée à financer de futurs projets numériques du musée.

[EVENT CLIC] Agoria reviendra sur sa collaboration avec le musée d’Orsay lors de la Rencontre Annuelle du CLIC, le vendredi 4 avril 2024, lors de table-ronde de 11.15. www.club-innovation-culture.fr/vendredi-5-avril-2024-rencontre-annuelle-clic-culture-innovations/ 

Depuis le 13 février 2024, le musée accueille Le Code d’Orsay, une exposition collaborative initiée par le producteur et artiste Agoria, qui rencontre un vrai succès avec 40 à 50 000 visiteurs et plus de 1 000 personnes réunies lors d’une soirée spéciale organisée le 23 février 2024. (ARTICLE CLIC: Le musée d’Orsay invite l’artiste visuel et dj Agoria pour mixer art et sciences)

 

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  • 2 œuvres inédites à découvrir dans le musée

L’exposition présente deux œuvres.Interprétation par Saccharomyces cerevisiae”, est une réinterprétation biologique de L’Atelier du peintre de Courbet par une levure, nourrie par des données issues de plusieurs périodes de la vie du peintre. Une collaboration entre l’artiste et quatre chercheurs qui éveille un dialogue entre le patrimoine et le vivant, à travers une œuvre jadis décriée par la critique, seulement défendue par quelques esprits modernes, comme Delacroix.

La seconde œuvre de cette exposition Σ Lumina est une installation qui suscite la participation active du public. Dans une pièce fermée au fond de la Nef, une lumière en rotation sur un rythme analogue à celui du soleil traverse une statue métallique, dont l’ombre dessine au sol un QR code. Une fois scanné, celui-ci renvoie vers une œuvre numérique que le visiteur est amené à co-créer par son souffle dans le téléphone. Au terme du processus, cette création interactive est inscrite pour toujours sur la blockchain.

Depuis le lancement de l’exposition, plus de 4 000 œuvres ont ainsi été générées par les visiteurs.

L’installation Σ Lumina Photo: Sinapses Conseils
  • Un nft offert aux visiteurs

“Nous sommes agréablement surpris de l’accueil prononcé par le public”, confie Virginie Donzeaud, administratrice générale adjointe du musée d’Orsay et co-commissaire de l’exposition, à Capital. “Nous ne partions pas avec un objectif précis mais nous avons vraiment travaillé pour que cette expérience soit le plus accessible possible à tous les publics et je pense que le nombre très important de mints montre que le pari est réussi”.

Pour permettre aux visiteurs de sauvegarder gratuitement leur création dans la blockchain, le musée et les artistes Agoria et Johan Lescure ont été accompagnés par la plateforme de création d’art génératif (fx)hash, la galerie numérique Feral File et la blockchain Tezos.

La création d’un wallet est nécessaire pour obtenir ce NFT, mais le mint est offert par le musée et ses partenaires.

  • 7 créations NFT vendues aux enchères

Désireux d’explorer les nouveaux territoires du Web3, le musée d’Orsay, Agoria et Johan Lescure ont ouvert le jeudi 29 février 2024 une vente aux enchères de 7 œuvres uniques sur la plateforme Objkt One.

C’est une première pour un musée français, après les expériences plus ou moins réussies de certains musées internationaux, tels que le British Museum, Museo Thyssen, la Galerie des Offices, le musée Hermitage de St Petersbourg ou le Belvedere de Vienne.

“Très tôt dans le projet, nous avions émis le désir de pouvoir vendre des œuvres qui sont en réalité la somme des souffles générés par le public” explique l’administratrice du musée. “Et c’était une volonté d’Agoria et de Johan Lescure d’associer le musée à cette vente puisque ces œuvres sont issues des 2 000 souffles accomplis au sein du musée. In fine, il y a beaucoup d’Orsay dans ces créations”.

Le musée a dû se doter de son propre wallet, conservé par un prestataire pour des questions juridiques, mais bénéficiant de son nom de domaine, musee-orsay-paris.tez.

 

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A l’issue des 10 jours de ventes, le 10 mars 2024, les 7 œuvres ont été acquises pour un montant de 3 700 à 6 400 tezos (4 865 – 8 416 euros), soit une recette globale de 38 800 tezos (51 000 euros, à la date du 10/03/2024).

4 des 7 créations NFT mises en vente.

Le musée d’Orsay a choisi de dédier la partie du produit de cette vente qui lui revient à ses futurs projets numériques et de médiation.

«Nous allons jusqu’au bout et nous assumons d’avoir un wallet. Cela fait partie de l’ensemble de l’expérience et cela nous paraissait très important de montrer que nous faisons désormais partie de cette communauté», se félicite Virginie Donzeaud.

S’appuyant sur cette première expérience réussie, le musée d’Orsay pourraient prochainement lancer d’autres collaborations avec des artistes NFT et dans l’univers du Web3.

www.musee-orsay.fr/en/whats-on/exhibitions/agoria-le-code-dorsay

SOURCES: Musée d’Orsay, Capital, presse

PHOTOS: Sinapses Conseils

Date de première publication: 11/03/2024

Le musée d’Orsay est membre du CLIC

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